Festival de Gérardmer: The Devil's Candy

Festival de Gérardmer: The Devil's Candy
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Devil's Candy (The)
Australie, 2016
De Sean Byrne
Scénario : Sean Byrne
Durée : 1h30
Note FilmDeCulte : ****--
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Un artiste et sa famille s’installent dans la maison de leurs rêves. Des forces démoniaques se mettent peu à peu à envahir les tableaux du peintre et à devenir une menace pour ses proches…

NUMÉRO D'ART

Révélé par le très bon The Loved Ones (qui fut sélectionné il y a quelques années à Gérardmer), l'Australien Sean Byrne s'était distingué par un talent particulier à traiter le genre au sérieux tout en lui insufflant de la fantaisie – un équilibre pas évident dans lequel il excellait. Son premier film était un détournement assez jubilatoire des codes du teen-movie. The Devil's Candy est plus simple, moins aventureux, mais témoigne à nouveau d'un certain talent pour varier les registres. Le film surprend d'abord par un prologue plus noir que ce que l'on imaginait – et met en valeur à la fois son talent pour construire la tension et pour installer des situations incongrues propices à l'horreur.

On a vu mille fois ces films d'horreur dans lesquels il arrive mille malheurs à des familles pas comme les autres. Mais, mal écrits, ces personnages sont vite des poupées de chiffon secouées dans tous les sens par le scénario. Sans être des personnages bergmaniens, les héros de The Devil's Candy sont attachants en quelques scènes, ils sont vivants et ne constituent pas qu'une famille archétypale mise à mal par le démon. Ce qui importe pour la tension horrifique du film importe aussi pour sa richesse de ton : sans personnages solides, les scènes hors horreur ne fonctionneraient pas.

D'une facture plutôt classique, The Devil's Candy prend la forme d'un thriller très efficace sur fond de possession satanique. Sans pour autant parvenir à être une fable vertigineuse, le film place son héros face à un pacte avec le diable : qu'est-il prêt à sacrifier, de son art ou de sa famille ? Le rouge de la peinture se mélange à celui du sang dans ce récit rock'n'roll dont le dénouement grand-guignol montre que tout cela n'est pas nécessairement à prendre au sérieux. The Devil's Candy manque d'un grain de folie pour être aussi mémorable que le précédent film du cinéaste, mais il confirme son savoir-faire dans un registre plus sage mais tout aussi divertissant.

par Nicolas Bardot

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