The Caller

The Caller
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Caller (The)
Porto Rico, 2011
De Matthew Parkhill
Scénario : Sergio Casci
Avec : Rachelle Lefevre, Stephen Moyer, Lorna Raver
Durée : 1h32
Note FilmDeCulte : ***---
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Fraîchement divorcée, Mary Kee est harcelée de coups de téléphone sinistres émanant d’une femme mystérieuse. Quand sa correspondante lui révèle qu’elle l’appelle du passé, Mary décide de rompre le contact. Mais celle qui téléphone déteste être ainsi ignorée…

ENVOIE « MORT » AU 3617 !

Commençons par le commencement : le pitch officiel prend beaucoup de précautions pour laisser libre part à l’imaginaire du spectateur. Quelle est donc cette partie de « téléphone secret » qui tourne mal ? Qui est ce récalcitrant interlocuteur, plus pénible qu’un démarcheur téléphonique ? Loin de nous la tentation de spoiler quoi que ce soit, mais il y a un élément qui mérite d’être éclairci (et on a le droit, car il est dévoilé dès les dix première minutes !) : les appels que reçoit Mary ont pour particularité de provenir du passé. The Caller n’est donc pas un simple thriller paranoïaque : sur cette idée classique, qui rappelle fatalement l’univers de Richard Matheson et de Quatrième Dimension, l’ambition du film est justement de marier la tension du polar à jeune-fille-seule-contre-tous à une histoire de paradoxes temporels plutôt ambitieuse. Et pas trop mal réussie.

Mais il y a tout de même autre chose à dire sur The Caller, quelque chose qui saute pourtant aux yeux très rapidement : le manque de personnalité de la mise en scène. Eh oui, personne dans la salle de montage du film ne semble s’être dit qu’en 2012 on pouvait éventuellement passer à autre chose que de sempiternels effets de montages hystériques, d’éclats de musique brutaux pour surligner le moindre sursaut, et surtout de bruitages mêlant ricanements et pleurs de bébés. Avec en plus de tout ça un code couleur verdâtre The Caller, ressemble souvent à un clip de Prodigies d’il y a quinze ans. Quelques clichés maladroits, tels qu’une scène de sexe complètement gratuite, sortie tout droit d’une pub Carte noire, des flashbacks sur des événements survenus il y a 5 minutes et une héroïne parfois nunuche à l’extrême, empêchent de prendre le tout très au sérieux. Mais après tout, le faudrait-il vraiment ? Car malgré tout cela, The Caller reste divertissant, et tient debout. D’abord parce que l’histoire est très efficace, tout simplement. Le scénario a beau, lui aussi, ne pas forcément miser sur l’originalité la plus folle, il s’en sort en parvenant à enchainer les rebondissements jusqu’à la fin, et sur un rythme pour le coup plutôt soutenu. Au final, tout bancal qu’il soit, The Caller peut probablement être apprécié autant au premier qu’au second degré. Ce n’est pas un défaut : le mot clé dans cette phrase est « apprécier ».

par Gregory Coutaut

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