The Bay
Dans la baie du Maryland, une bactérie non identifiée contamine le lac et ceux qui s’en approchent…
BAY BETES SHOW
The Bay est un projet sur lequel on n’attendait pas forcément Barry Levinson, plutôt habitué aux entreprises hollywoodiennes aux castings plus ou moins prestigieux. The Bay est bref, sec et tendu, d’une sobriété qu’on n’attendait pas forcément de la part du réalisateur du guilty pleasure Sphere. Ce à quoi l’on ne s’attendait pas forcément non plus, c’est à la réussite de l’entreprise, à la modestie bienvenue. Disons le tout net, Levinson n’invente rien. Ni dans le domaine du film catastrophe et ses plaisirs cruels, ni dans la mise en scène en forme de found footage. Mais il ne fait pas non plus semblant d’oublier qu’il passe après Cloverfield. L’échelle gigantesque de ce dernier laisse place à celle réduite d’une forcément-petite-ville-balnéaire. Une sobriété sans doute bien pratique en terme de budget mais qui colle très bien au côté petite série B de l’ensemble. Pas forcément beaucoup de lieux et beaucoup de personnages, pas forcément beaucoup d’« événements » à proprement parler, mais c’est parce que Levinson est moins intéressé par une éventuelle surenchère, par l’envie de faire plus ou mieux que tout simplement de faire honnêtement.
The Bay est un film catastrophe de poche. Est-ce antinomique? Le genre ne peut-il s’accorder que de la démesure? Levinson tente l’inverse : il suggère beaucoup et montre peu et ce faisant, réussit à ne jamais faire baisser la tension. Les intégristes anti-found foootage n’auront pas tort de pointer certaines incohérences de montage (le principal problème du genre), mais la diversité d’images à laquelle recourt le film (vidéos de surveillance, webcam, téléphone portables, Skype… ils sont venus ils sont tous là) donne à l’ensemble une vitalité enviable qui fait beaucoup pour le rythme soutenu de l’ensemble.