Taxi 4
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France, 2006
De Gérard Krawczyk
Scénario : Luc Besson
Avec : Jean-Christophe Bouvet, Jean-Luc Couchard, François Damiens, Frédéric Diefenthal, Bernard Farcy, Edouard Montoute, Samy Nacéri, Emma Sjoberg
Photo : Pierre Morel
Musique : Tefa, Doudou Masta
Durée : 1h30
Sortie : 14/02/2007
Après cinq ans d'absence, nous retrouvons Daniel et Emilien aux prises avec un gang de braqueurs de banque Belges.
LARMES FATALES 4
Si, il y a quasiment dix ans, le premier volet de la saga Taxi avait su apporter un peu de vitalité et de fraîcheur dans le cinéma "fun" français, ses deux séquelles ont, par contre, fait définitivement plonger la série dans le registre des nanars "foutage de gueule" comme on en produit trop chez Europa Corp. Et ce n’est pas avec ce nouvel opus que le bébé de Luc Besson va redresser la barre. Car non seulement encore une fois les spectateurs sont pris pour de sombres abrutis (en même temps on pouvait s’en douter), mais en plus les quatre années de réflexion qui séparent la sortie du troisième volet de ce quatrième n’ont pas servi au scénariste (un certain Luc B.): il aurait pu essayer de faire de cet ultime (on l’espère) épisode un numéro salvateur qui aurait enfin autre chose à montrer que du vent. Après tout, les comédiens passant leur temps à citer la tétralogie de L’Arme fatale comme modèle, on aurait pu croire qu’un soupçon d’idée novatrice allait germer dans cette histoire. Mais c’était sans doute trop en demander. Après tout, pourquoi changer une formule qui offre à son producteur plus de 20 millions de spectateurs depuis le début de la saga. Alors, à la limite, on concèdera cette fois-ci le fait que les "méchants" du film soient interprétés par les brillants acteurs belges Francois Damiens et Jean-Luc Couchard (héros du hors-normes Dikkenek), et que l’insupportable Samy Naceri soit relégué au rang de second rôle. D’ailleurs, c’est à se demander pourquoi le film s’appelle Taxi finalement. Car outre deux courtes poursuites avec le bolide, on assiste aujourd’hui plus au show de Bernard Farcy (mémorable de nullité notamment dans une insupportable parodie de Scarface) ou de Frédéric Diefenthal, qu’aux scènes d’action dans les rues de Marseille. Finalement, c’est toujours ça de gagné. Mais comme le film va sûrement fonctionner au box-office, cela en devient vraiment navrant.
