Sinister
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États-Unis, 2012
De Scott Derrickson
Scénario : C.Robert Cargill, Scott Derrickson
Avec : Ethan Hawke, James Ransone
Photo : Chris Norr
Musique : Christopher Young
Durée : 1h50
Sortie : 07/11/2012
Un écrivain de roman policier, Ellison, découvre des bobines de films abandonnés dans sa nouvelle maison. Il apprend alors que l'endroit où il vit a été le théâtre d'évènements terrifiants...
8MM
Le réalisateur de Le Jour ou la terre s'arreta associé aux producteurs de Insidious? Une alliance qui pourrait passer pour contre-nature si Scott Derrickson n'avait pas à son actif L'Exorcisme d'Emily Rose et les producteurs Paranormal activity, soit une paire de films opportunistes loin de faire l'unanimité dans le milieu. Aujourd'hui épaulés dans leur nouvel essai horrifique par un Ethan Hawke en bonne forme et qui après Daybreakers semble s'encanailler dans une carrière parallèle, réalisateur et producteurs livrent donc un film qu'on pourrait décrire comme étant presque de la trempe de ces romans d'horreurs qu'on aime dévorer avec une curiosité morbide depuis l'adolescence (ça tombe bien, le héros est romancier) et dont l'intrigue, avec ses jeux de pistes et autres rituels occultes, nous tient en haleine jusqu'à la quasi dernière ligne. Pas mal comme film du samedi soir non?
Malheureusement, le film de Derrickson n'est pas suffisamment solide pour tenir la comparaison avec certains de ses aînés. Sinister préfère suivre la route de l'enième shocker moderne avec son théâtre macabre et sensationnel à défaut d'être vraiment percutant, glissant doucement du fait divers sordide (qui tenait parfaitement la route) au surnaturel un peu trop facile, tout en abusant des jump scares et de certains artifices de montage pour foutre le trouillomètre à zéro (chose qu'il arrive à faire par moments reconnaissons-le, principalement dans sa première moitié). Alors oui, Sinister fait parti du haut du panier du genre horror entertainment (comprendre film de genre exécuté par un faiseur et non pas par un auteur faisant corps avec son sujet), mais il remplit ses fonctions de divertissement de masse au détriment d'un script finalement un peu trop frileux et qui préfère rester sagement là ou on l'attend.
