Festival de Gérardmer: Silent Night
 |
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
C’est la veille de Noël à Cryer, une petite ville du Wisconsin. La shérif adjointe Aubrey Bradimore apprend que son collègue a disparu et qu’elle va devoir le remplacer. La ville attend un nombre record de Pères Noël pour son grand défilé de Noël, et le shérif Cooper a besoin d’elle. Dans une maison non loin de là, un mystérieux Père Noël se lance dans une série de meurtres en s’attaquant aux habitants qu’il juge « mauvais »…
Y AURA-T-IL DU SANG A NOEL ?
Question existentielle : le monde a-t-il vraiment besoin d’une relecture de Douce Nuit, Sanglante Nuit ? Et surtout, est-il sérieusement rassurant de le voir débarquer chez nous quatre ans après sa sortie américaine ? Perdus dans la multitude de remakes ayant fleuri ces dernières années, nous en avions même oublié son existence, le film original, attachant slasher fauché de la grande époque, se suffisant à lui-même et s’étant taillé une réputation culte au fil des années de par son parti-pris de désacraliser la sacro-sainte magie de Noël.
Ici, le réalisateur Steven C. Miller (coupable du médiocre Automaton Transfusion), s’éloigne clairement du ton de la version de 1984 et assure le minimum syndical en nous récitant par cœur son « petit Joe Dante Illustré » pour la mise en image de sa petite ville terrorisée par un père-noël siphonné. De temps en temps, Malcolm McDowell (comme d’habitude en totale roue libre), vient nous sortir de notre torpeur en nous faisant marrer cinq minutes, mais devenant très vite insupportable... Au final, l’entreprise n’apporte pas vraiment de réponse à notre question existentielle initiale. Les amateurs y trouveront du gore décomplexé et une résolution tellement WTF qu’elle rappelle les grandes heures du slasher, genre mal-aimé si il en est. Le commun des mortels trouvera ça intolérable...
Clément Gerardo
