Shazam !

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Shazam !
États-Unis, 2019
De David F. Sandberg
Scénario : Henry Gayden
Avec : Asher Angel, Jack Dylan Grazer, Djimon Hounsou, Zachary Levi, Mark Strong
Photo : Maxime Alexandre
Musique : Benjamin Wallfisch
Durée : 2h12
Sortie : 03/04/2019
Note FilmDeCulte : **----
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On a tous un super-héros qui sommeille au fond de soi… il faut juste un peu de magie pour le réveiller. Pour Billy Batson, gamin débrouillard de 14 ans placé dans une famille d'accueil, il suffit de crier "Shazam !" pour se transformer en super-héros. Ado dans un corps d'adulte sculpté à la perfection, Shazam s'éclate avec ses tout nouveaux superpouvoirs. Est-il capable de voler ? De voir à travers n'importe quel type de matière ? De faire jaillir la foudre de ses mains ? Et de sauter son examen de sciences sociales ? Shazam repousse les limites de ses facultés avec l'insouciance d'un enfant. Mais il lui faudra maîtriser rapidement ses pouvoirs pour combattre les forces des ténèbres du Dr Thaddeus Sivana…

UN ECLAIR SANS GENIE

Un héros pas forcément connu et loin de paraitre intéressant, un réalisateur au cursus pas bien fameux (Dans le noir, Annabelle 2), un scénariste ayant encore toutes ses preuves à faire et un comédien pas forcément rompu à l’exercice du premier plan, on peut le dire, rien dans Shazam ! ne nous faisait vraiment de l’œil. Tout juste espérions nous un sous Superman décomplexé et au façonnage moins christique mais pas plus. Alors dans un sens c’est réussi, le héros n’étant qu’un clone (pouvoir électrique en plus, yeux lasers en moins) de l’homme d’acier à qui on aurait refilé la gouaille d’un adolescent en pleine découverte de son corps. Mais de l’autre, on doit accepter une espèce de coquille vide à la mythologie faiblarde, pour ne pas dire inexistante et à l’humour cartoonesque et cache-misère. Rude. Reste que la parti-pris de Warner n’a pas été d’offrir au public le plus large les aventures du nouveau Clark Kent et de son alter-ego mais plutôt de cibler une audience bien définie (comprendre les enfants accompagnés de leurs parents) en lui présentant un nouveau héros aux valeurs familiales assumées et à la force de Zeus et qui ira casser la gueule à un grand méchant à la spécification limitée (zéro motivation et une caractérisation aussi simpliste que « comme mon père ne m’aime pas, je vais devenir méchant »), le tout dans une formule mélangeant le Big de Penny Marshall au Kick-ass de Matthew Vaughn, la violence de l’un en moins et les l’humour de l’autre en plus. Oui la formule est toute simple et ne va pas plus loin que ça… Du coup, entre une écriture paresseuse (2h12 de film et pratiquement rien à raconter c’est quand même fort) dont le fil conducteur se résume à une accumulation de scènes illustrant la découverte d’un nouveau corps et l’apprentissage de pouvoirs et une mise en scène inexistante se cachant derrière des effets spéciaux envahissant et pas si beau que ça, il n’y a pas grand-chose à sauver de ce produit de consommation immédiate dont l’emballage peut faire croire à une bonne bouffe de comptoir mais qui est en fait aussi vite gobée qu’oubliée et qui finalement laisse sur sa faim. Gageons tout de même que le film saura sûrement satisfaire les moins de 12 ans par ses situations parfois cocasses, son humour bon enfant et sa naïveté très (trop ?) calculée glissées au milieu de scènes d’actions millimétrées mais sans imagination ni personnalité.

par Christophe Chenallet

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