Voilà donc le fameux outsider pour les prochains Oscars, le petit film qui pourrait faire la nique aux grandes productions des studios hollywoodiens. Dès les premières minutes de Slumdog Millionaire, on comprend aisément pourquoi. Sous les mains expertes de Danny Boyle, le roman de l'Indien Vikas Swarup devient une fresque imagée et aussi irrésistible que les deux gamins qui trustent l'écran. Le récit avance par courtes vignettes qui permettent au réalisateur anglais de dresser le portrait de l'Inde moderne, celle des gamins mendiants, mais aussi de la haute-technologie. Parti sur les rails d'une success-story contrariée, mais emballante, Slumdog Millionaire s'égare ensuite quelque peu, les renvois fréquents à l'univers de Qui veut gagner des millions cassent le rythme trépidant de la narration, alors que la partie sentimentale est beaucoup trop convenue pour surprendre ou émouvoir. Malgré un manque d'aspérité général et le sentiment diffus d'assister à une longue publicité pour un jeu télévisé, Slumdog Millionaire mérite son succès public et critique.
États-Unis, 2024
De Rose Glass
Lou, gérante solitaire d'une salle de sport, tombe éperdument amoureuse de Jackie, une ...