Rec 2

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Rec 2
Espagne, 2009
De Jaume Balagueró, Paco Plaza
Scénario : Jaume Balagueró, Manu Diez, Paco Plaza
Avec : Ariel Casas, Alejandro Casaseca, Pablo Rosso, Óscar Sánchez Zafra, Manuela Velasco
Photo : Pablo Rosso
Durée : 1h25
Sortie : 23/12/2009
Note FilmDeCulte : ****--
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Les autorités viennent de perdre le contact avec les occupants de l'immeuble mis en quarantaine. Personne ne sait vraiment ce qui se passe à l'intérieur. Dehors, le chaos règne. La brigade d'intervention spéciale, équipée de plusieurs caméras et envoyée sur place pour analyser la situation, va devoir affronter une menace bien réelle.

28 MINUTES PLUS TARD

En sortant de la secousse [Rec], ce petit bijou d'efficacité et d'effroi, la première chose que l’on faisait c’était respirer un grand coup afin d’évacuer le stress provoqué par l’œuvre des deux forcenés Balaguero et Plaza. Après ce petit moment de relâchement, on avait ensuite tout le loisir de pouvoir se questionner sur le "mal" du film et son origine, tant les réponses étaient plutôt évasives (de plus on n’avait pas vraiment le temps de se poser dans ce climax de folie). Vous pouvez désormais arrêter de vous questionner, c'est le paroxysme du trouillomètre du final de ce premier film qui a guidé scénaristiquement les deux réalisateurs ibériques, accentuant la filiation du virus qui ne passe ainsi plus pour une simple rage ou une vague descendance "zombiesque" mais mêle la possession à l'affaire (souvenez-vous, Angela et Marcos trouvaient des coupures de presse et un enregistrement parlant d’un maléfice reconnu par le Vatican). Retour donc à l'hôtel du diable où le mal va se refermer tranquillement sur de nouveaux protagonistes, prolongeant ainsi l'expérience vécue précédemment. Car [Rec]2 n'est pas le genre de film où l'"on prend les mêmes et on recommence" mais plutôt celui où l'"on en prend d'autres et on va plus loin", même si le projet ne semble pas forcément compréhensible tant Balaguero et Plaza n'en ont pas besoin et tant [Rec] premier du nom se suffisait à lui-même. Quelques minutes suffisent donc aux metteurs en scène pour retrouver leurs marques et nous replonger au cœur de ce que l'on connaît avant de bifurquer vers une certaine direction / dimension. Car si c'est l'horreur pure et la frayeur qui primaient dans le premier opus, ce deuxième volet est en fait une véritable montagne russe d'action gore furibonde pour amateurs de sensations fortes, les deux fantastiques n'ayant pas réellement voulu (su ?) tirer leur matière première dans la même direction pour ne pas retomber dans la simple redite et séquelle sans fond.

DANS L'ESPAGNE, PERSONNE NE VOUS ENTEND CRIER

Adoptant cette fois plusieurs points de vues (pas moins de quatre caméras seront branchées tout au long du film) avec la même volonté tangible d'impliquer le spectateur dans de l'action crédible et contribuant à augmenter une certaine confusion et un rythme trépidant, Balaguero et Plaza jouent désormais avec le langage et les codes de narration vidéo du net (enfin le Diary of the Dead que Romero avait raté ?) et des jeux vidéos (on assiste à de véritables séquences FPS). Mais l'utilisation des caméras ne paraît pas aussi justifiée que dans le premier volet, surtout celle des trois gosses qui fait indubitablement penser à Cloverfield, tout comme leur histoire qui introduit cinq nouveaux personnages qui ne trouvent pas d'autre argument que renouveler le bétail potentiel et faire respirer un peu le spectateur qui se retrouve vite étouffé par l'oppressant GEO (le GIGN espagnol). En découle donc un nombre moins conséquent de plans-séquences (l'un des tours de force de [Rec]), les protagonistes éteignant plus souvent leurs caméras, mais surtout une sensation de non-renouvellement d’idées, qui ne trouvent de réelle excuse que dans les caméras embarquées de la troupe d'élite. D'ailleurs, l'ombre d'Aliens plane sur [Rec]2. Alors on pourra toujours se dire que cette fois-ci les deux comparses ont eu les yeux plus gros que le ventre puisque, toujours coincés dans leur bicoque, cela ne leur laissait pas une grande liberté de manœuvre dans le renouvellement du concept (ça et le retour de l'un des protagonistes que l'on croyait disparu à jamais et qui ne joue pas en faveur du film non plus), mais ce serait enlever du crédit à l'ensemble de l'œuvre, laissant cependant un certain arrière-goût de produit partiellement inabouti pour les nombreux fans du premier film. Mais rassurez-vous, [Rec]2 reste une expérience de sensations pures que peu de films de genre arrivent à faire partager.

par Christophe Chenallet

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