Etrange Festival: Radio Silence

Etrange Festival: Radio Silence
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Radio Silence
On Air
Allemagne, 2012
De Marco Riedl, Carsten Vauth
Scénario : Marco Riedl, Carsten Vauth
Durée : 1h35
Note FilmDeCulte : **----
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L’animateur d’une radio pirate apostrophe à l’antenne la police qui n’arrive pas à mettre la main sur un tueur en série sévissant dans la région. Quelques instants après, le meurtrier appelle la station et commence à imposer ses règles...

BIS ZUM SCHLUSS

A la vue du pitch de Radio Silence, on pourrait être vite tenté de croire que le duo de réalisateurs Marco Riedl et Carsten Vauth ont voulu suivre les traces de quelques illustres prédécesseurs tels que Un frisson dans la nuit de Clint Eastwood ou même le Talk radio d’Oliver Stone. Mais non. En fait, une fois dépassé le premier quart d’heure du métrage, on se rend vite compte que c’est vers quelque chose de tout à fait différent que se dirige le film, quelque chose qui lorgne carrément vers le slasher/shocker américain des années 80. Après tout pourquoi pas, certaines œuvres récentes, comme The Collector, ont su rendre hommage au genre avec un certain brio. Et en adaptant leur court métrage du même nom, on se dit également que les deux réalisateurs teutons ont suffisamment pris de temps pour digérer la filmographie de leurs ainés afin de nous servir une sauce des plus détonantes. Non plus. Beaucoup trop influencé par l’héritage des Craven, Cunnningham et consorts, Riedl et Vauth passent leur temps à singer leurs illustres prédécesseurs sans même jamais chercher à insérer le moindre détail original. Les ficelles du script sont tellement usées qu’on se demande encore comment tient tout l’ensemble, notamment lorsque débarque le final patatras ridicule à base de lapins dans le chapeau et de twists non-sensiques. Surtout, et c’est peut-être là tout le problème, les cinéastes zappent leur identité germanique (à part la langue, aucun autre élément ne laisse transparaitre l’origine du métrage). Une erreur grossière qui aurait au moins permis au film de se trouver une certaine personnalité. Du coup on en vient à se demander si ce Radio silence n’a pas juste été réalisé dans l’intention de devenir une carte de visite pour les deux réalisateurs afin de se faire inviter par Hollywood. Et même si on leur concède une vraie maitrise du cadrage ainsi qu’un certain sens du rythme, l’ensemble reste beaucoup trop anodin (pour ne pas dire sans intérêt) pour que l’on puisse réellement y adhérer.

par Christophe Chenallet

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