Quinzaine des Réalisateurs 2018: notre dossier !
Quels seront les temps forts de la Quinzaine des Réalisateurs, qui fête sa 50e édition ? FilmDeCulte vous propose un gros plan sur les films retenus.
Parmi les gros noms de cette 50e édition de la Quinzaine des Réalisateurs, Climax de Gaspar Noé est l'un des plus événementiels. Ce nouveau long métrage raconte la nuit pas comme les autres d'une vingtaine de danseurs qui, dans un pensionnat isolé au cœur d'une forêt, se retrouvent drogués après avoir ingurgité... de la sangria. L'effet sera merveilleux sur les uns, cauchemardesque sur les autres - joyeux programme. Autre événement de cette Quinzaine, la présentation du nouvel anime signé Mamoru Hosoda, le réalisateur des Enfants loups ou du Garçon et la bête. Miraï, ma petite sœur est une chronique fantastique dans laquelle un jeune garçon qui vient d'avoir une petite sœur va basculer dans un monde fantastique où présent et futur se confondent. Très remarqué à la Quinzaine avec L'Etreinte du serpent, le Colombien Ciro Guerra revient avec Birds of Passage, co-réalisé par Cristina Gallego. Ce film, qui fera l'ouverture, raconte la naissance des cartels de la drogue au début des années 70. Philippe Faucon, césarisé pour Fatima qui était passé par la Quinzaine, revient avec Amin, portrait d'un homme venu seul de Mauritanie pour travailler en France sur des chantiers. Guillaume Nicloux, dont Valley of Love avait intégré la compétition, sera cette fois à la Quinzaine avec Les Confins du monde. Ce film avec Gaspard Ulliel et Gérard Depardieu raconte, dans l'Indochine de 1945, le destin fulgurant d’un jeune homme qui deviendra le précurseur de la guérilla au Tonkin. La comédie française est souvent bien accueillie à la Quinzaine, cette fois-ci c'est Pierre Salvadori qui s'y colle avec En liberté !, qui met en scène Adèle Haenel et Pio Marmaï respectivement dans la peau d'une inspectrice de police et un homme injustement incarcéré par l'ex-mari ripoux de cette inspectrice.
Du côté des noms prometteurs et déjà un peu identifiés, l'Américaine Debra Granik, huit ans après Winter's Bone, réalise Leave no Trace, drame un père et sa fille vivant coupés du monde dans une réserve naturelle. Révélé à la Berlinale avec son très beau Hedi, le Tunisien Mohamed Ben Attia signe Waldi, mon cher enfant, portrait d’un couple petit bourgeois qui nourrit de grands espoirs pour son fils unique, et découvre brutalement que ce dernier est parti en Syrie. Le Canadien Panos Cosmatos, auteur du fascinant ovni Beyond the Black Rainbow, dirige Nicolas Cage dans le film d'horreur Mandy. Ce film raconte, dans les années 80, l'histoire d'un homme qui part aux trousses d'une secte religieuse responsable de la mort de son seul amour. L'Espagnol Jaime Rosales fait son retour à Cannes avec Petra, l'histoire d'une femme partant à la recherche de son père qu'elle n'a jamais connu. "Une vision de l'Espagne inédite", a commenté la sélectionneur Edouard Waintrop. Après Notre jour viendra, le Français Romain Gavras dirige Isabelle Adjani et Vincent Cassel dans Le Monde est à toi, qui raconte les mésaventures d'un petit dealer dont les projets volent en éclat de façon inattendue.
Deux premiers longs métrages se sont glissés dans cette sélection. Carmen y Lola, de l'Espagnole Arantxa Echevarria, raconte l'histoire d'amour de deux gitanes. Joueurs, de la Française Marie Monge, réunit Tahar Rahim et Stacy Martin dans cette histoire d'amour située au cœur d'un Paris cosmopolite. Encore méconnu chez nous, le Chinois Ming Zhang présentera The Pluto Moment, "film qui parle du cinéma et de politique et du rapport entre les villes et les campagnes". Parmi les grandes curiosités, signalons Cómprame un revólver du Mexicain Julio Hernández Cordón, l'histoire d'une fille qui porte un masque de Hulk et une chaîne autour de sa cheville pour cacher son genre, et aide son père, un addict tourmenté, à prendre soin d’un terrain de baseball abandonné où jouent des dealers. "Un mélange entre Peter Pan et Mad Max" selon Waintrop. L'Argentin El motoarrebatador d'Agustin Toscano est centré sur un voleur à moto, se repentant d'avoir blessé la vieille dame à qui il a dérobé le portefeuille, et qui essaye de s'amender. Les Silences de la Brésilienne Beatriz Seigner suit une mère et ses deux enfants qui fuient les conflits armés colombiens et arrivent sur une mystérieuse île brésilienne peuplée de fantômes. Le Serbe Ognjen Glavonic raconte dans Teret le périple d'un homme travaillant comme conducteur de camion pour l'OTAN et va conduire un chargement mystérieux du Kosovo à Belgrade : "une manière très habile de raconter l'horreur sans la montrer". Samouni Road, de l'Italien Stefano Savona, est un documentaire animé, un dialogue entre la mémoire et le présent qui dresse le portrait d'une communauté de paysans en périphérie rurale de la ville de Gaza. En clôture, on découvrira Troppa grazia, une comédie "complètement folle" de l'Italien Gianni Zanasi qui met en scène Alba Rohrwacher.
La Quinzaine des Réalisateurs aura lieu du 9 au 19 mai au Festival de Cannes, et sera reprise à Paris au Forum des Images du 24 mai au 3 juin.
Amin, Philippe Faucon
Carmen y Lola, Arantxa Echevarria
Climax, Gaspar Noé
Cómprame un revólver, Julio Hernández Cordón
Les Confins du monde, Guillaume Nicloux
El motoarrebatador (The Snatch Thief), Augustìn Toscano
En liberté!, Pierre Salvadori
Joueurs (Treat Me Like Fire), Marie Monge
Leave No Trace, Debra Granik
Les silences, Beatriz Seigner
Ming wang xing shi ke (The Pluto Moment), Ming Zhang
Mandy, Panos Cosmatos
Mirai (Mirai ma petite soeur), Mamoru Hosoda
Le Monde est à toi, Romain Gavras
Pajaros de verano (Birds of Passage – Les Oiseaux de passage), Ciro Guerra & Cristina Gallego - ouverture
Petra, Jaime Rosales
Samouni Road, Stefano Sanova
Teret (The Load), Ognjen Glavonic
Troppa grazia, Gianni Zanasi- cloture
Waldi (Dear Son – Mon cher enfant), Mohamed Ben Attia
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