Quinzaine des Réalisateurs 2017: notre dossier !
La Quinzaine des Réalisateurs débute ce jeudi ! Gros plan détaillé sur les films retenus...
Parmi les gros noms annoncés au sein de cette sélection de la Quinzaine des Réalisateurs, on trouve des cinéastes qu'on pouvait attendre à l'officielle. Parmi eux, Bruno Dumont, de retour avec un projet à peu près aussi curieux et improbable que P'tit Quinquin et Ma Loute: Jeannette, l'enfance de Jeanne d'Arc, qui raconte ce que son titre indique sauf que le récit sera... musical. Elle n'a plus été en compétition à Cannes depuis la naissance de Jeanne d'Arc: Claire Denis fera l'ouverture de la Quinzaine avec Un beau soleil intérieur, sur l'histoire d'une femme à la recherche du véritable amour. A l'affiche: Juliette Binoche, Gérard Depardieu et Josiane Balasko. Philippe Garrel présentera L'Amant d'un jour, dans lequel une jeune femme retourne chez son père après une rupture et découvre que celui-ci est en couple avec une femme du même âge qu'elle. Au casting: Eric Caravaca et Esther Garrel.
Le contingent français richement représenté est complété par deux autres films. Carine Tardieu (Du vent dans mes mollets, La tête de maman) dévoilera la comédie Ôtez-moi d'un doute avec Cécile de France et François Damiens. Le pitch: un homme à la recherche de son vrai père tombe sous le charme d'une femme qui se trouve être sa demi-sœur. Enfin, la documentariste Sonia Kronlund fait le portrait, dans Nothingwood, d'un réalisateur et acteur afghan, populaire et excentrique.
Cinq films américains ont été sélectionnés. Révélé à Sundance par la bombe Tangerine, Sean Baker revient avec The Florida Project, sur le quotidien insouciant de quelques enfants tandis que leurs parents sont accablés par les soucis. Willem Dafoe est à l'affiche de ce long métrage. Abel Ferrara présentera Alive in France, sur la tournée (musicale) que le cinéaste a faite avec son groupe en France. Déjà passée par la Quinzaine avec le plutôt prometteur Les Chansons que mes frères m'ont apprises, Chloé Zhao revient avec The Rider, sur un jeune cowboy en pleine quête existentielle après avoir frôlé la mort. Cary Murnion & Jonathan Milott signent avec Bushwick un "conte dystopique qui raconte l’Amérique d'aujourd'hui en mettant en scène une guerre civile". Enfin, gros buzz de Sundance, Patti Cake$, premier film de Jeremy Jasper, raconte les aventures d'une jeune rappeuse blanche du New Jersey. Le voisin canadien sera représenté par le drame anglophone Mobile Homes de Vladimir de Fontenay, sur une mère qui cherche à entamer une nouvelle vie avec son fils dans son mobile-home.
Comme l'an passé, l'Italie a eu les faveurs du sélectionneur Edouard Waintrop, avec trois films retenus. Jonas Carpignano, passé (un peu inaperçu) par la Semaine de la Critique avec Mediterranea, dirige A Ciambra, qui se déroule au sein d'une communauté gitane. L'Intrusa, du plus expérimenté Leonardo Di Costanzo, raconte l'histoire d'une femme de terroriste à Naples. Enfin, Cuori puri est le premier film de Roberto De Paolis et raconte une histoire d'amour entre deux personnes de milieux très différents.
Trois films italiens, et un seul pour l'Asie orientale entière (les révélations asiatiques de ces dernières années se cachent semble t-il dans un profond terrier dès qu'un sélectionneur cannois pointe le bout de son nez). L'honneur revient à une jeune cinéaste indonésienne, Mouly Surya, qui dans Marlina the Murderer in Four Acts raconte l'histoire d'une veuve qui décapite un agresseur et s'embarque, avec sa tête, pour un voyage existentiel. Plus à l'ouest, on retrouve le réalisateur israélien Amos Gitai avec West of the Jordan River (Field Diary Revisited), sur une série d’actes de résistances qui rassemblent des activistes israéliens et palestiniens. Le Lituanien Sharunas Bartas dirige Vanessa Paradis dans Frost. Ce film raconte l'histoire d'un jeune homme qui, sur un convoi d’aide humanitaire,rencontre deux journalistes et débute un voyage de découvertes et de sacrifices. L’Usine de rien est une découverte venue du Portugal, réalisée par Pedro Pinho, un premier film-fleuve (3 heures) sur des travailleurs qui s'organisent pour sauver leur emploi.
Seule représentante d'Amérique latine, la Colombienne Natalia Santa signe son premier film avec La Defensa del dragon, l'histoire croisée de trois personnages à Bogota. Dernier nom de cette sélection, la Zambienne Rungano Nyoni raconte dans son premier film, I am not a Witch, l'histoire d'une fillette de 8 ans accusée de sorcellerie. 7 réalisatrices figurent donc dans cette sélection, un score qui ferait perdre ses cheveux à l'officielle. Nous n'y voyons pas seulement une donnée comptable mais une marque de diversité: car en cinéma d'auteur comme ailleurs (voire plus qu'ailleurs), la diversité, c'est avant tout une diversité de points de vue. C'est l'un des éléments attrayants du menu de cette Quinzaine des Réalisateurs 2017...
Un beau soleil intérieur, Claire Denis - ouverture
A Ciambra, Jonas Carpignano
Alive in France, Abel Ferrara
L'Amant d'un jour, Philippe Garrel
Bushwick, Cary Murnion & Jonathan Milott
Cuori Puri, Roberto De Paolis
The Florida Project, Sean Baker
Frost, Sharunas Bartas
I am not a Witch, Rungano Nyoni
Jeannette, l'enfance de Jeanne d'arc, Bruno Dumont
L'Intrusa, Leonardo Di Costanzo
La Defensa del dragon, Natalia Santa
Marlina the Murderer in Four Acts, Mouly Surya
Mobile Homes, Vladimir de Fontenay
Nothingwood, Sonia Kronlund
Ôtez-moi d'un doute, Carine Tardieu
The Rider, Chloé Zhao
L’Usine de rien, Pedro Pinho
West of the Jordan River (Field Diary Revisited), Amos Gitai
Patti Cake$, Jeremy Jasper
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