Adrienn Pál

Adrienn Pál
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Adrienn Pál
Pál Adrienn
Hongrie, 2010
De Agnes Kocsis
Scénario : Agnes Kocsis
Avec : Eva Gàbor, Istvàn Znamenàk
Photo : Ádám Fillenz
Durée : 2h16
Sortie : 25/07/2012
Note FilmDeCulte : ****--
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Les pérégrinations d’une infirmière aliénée, encerclée par la mort, qui part à la recherche de son ami d’enfance perdu. Rassemblant ses souvenirs, elle s’embarque pour un voyage rempli de paradoxes, au sein de sa propre mémoire, et au sein de celles des personnes qu’elle va rencontrer.

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Grosse promo cette année à Cannes (affiches géantes, tracts à gogo et même mannequin maouss à l’effigie de l’héroïne !) pour ce film hongrois pourtant à priori pas spécialement attendu, le précédent long métrage de la réalisatrice (Fresh air, présenté à la semaine de la critique il y a quelques années) étant passé relativement inaperçu. Or, Pàl Adrienn est une bonne petite surprise. Pleins projecteurs donc sur Piroska, anti-héroïne qui erre dans sa propre vie comme un Gulliver inadapté, effacée au point se sembler inexistante. Un quotidien terne (que la réalisatrice filme pourtant une légère ironie bienveillante qui rappelle parfois Roy Andersson) qui se dérègle quand débarque par hasard cette envie inexpliquée chez Piroska de retrouver Adrienn, son amie d’enfance. Après un début pas très funky, le film trouve le ton juste et démarre vraiment quand se succèdent les rencontres avec ceux et celles qui ont donc connu cette amie perdue de vue, des scènes qui basculent dans le comique et l’absurde à force de souvenirs contradictoires et de révélations invraisemblables, formant un portrait de plus en plus flou de cette étrange Adrienn, et un portrait encore plus fou de Piroska, dont on finit par se demander si elle n’est tout simplement pas folle à lier. Un peu longuet, le film aurait bénéficié de quelques coupes, et il reste au final sur des rails un peu trop terre à terre pour que l’on se perde avec vertige dans ce chaos identitaire, mais ce que l’intrigue perd un peu en mystère, c’est justement l’héroïne qui le gagne en profondeur. Une curiosité qui confirme qu'Agnes Kocsis est une auteur à suivre.

par Gregory Coutaut

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