Festival de Gérardmer: Orgueil et préjugés et zombies

Festival de Gérardmer: Orgueil et préjugés et zombies
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Orgueil et préjugés et zombies
Pride and Prejudice and Zombies
Royaume-Uni, 2016
De Burr Steers
Scénario : Burr Steers
Durée : 1h48
Note FilmDeCulte : ***---
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Depuis une cinquantaine d’années, l’Angleterre victorienne subit une mystérieuse épidémie : des zombies battent la campagne, dévorant les vivants pour prolonger leur existence tout en contaminant ceux qu’ils ne tuent pas immédiatement. Pour protéger ses cinq filles, Mr. Bennet les a envoyées toutes jeunes en Chine se perfectionner dans les arts martiaux. Lors d’une sanglante attaque, Elizabeth, la plus douée d’entre elles, doit faire alliance contre son gré avec le beau Mr. Darcy, un arrogant gentleman tueur de zombies émérite. Mettant de côté leur orgueil et leurs préjugés, ils décident de combattre ensemble cette terrifiante menace.

BON GROS KICK ET VIEILLES DENTELLES

Cela fait des années qu'on entend parler d'une possible adaptation cinématographique du best-seller signé Seth Grahame-Smith singeant Jane Austen avec Orgueil et préjugés et zombies. Les noms de Natalie Portman et de David O. Russell ont été évoqués il y a si longtemps qu'on ne se souvient plus vraiment si on les a rêvés. Finalement réalisé avec de moins grands noms, le film assume très rapidement la potacherie de son titre et de son pitch. C'est ce qu'il fait de mieux: son scénario n'est qu'un prétexte et c'est dans le registre de la parodie que le film fonctionne. On comprend d'ailleurs comment ce matériau girly (Jane Austen, romance, girl power) associé à un humour queer (kitsch, inversion des genres, comtesses froufrouteuses et pourries, combats de femmes) ont pu déplaire aux bloggers mâles qui semblent avoir mal accueilli le film depuis des mois sur les réseaux sociaux. Le spectacle, pas formidablement mis en scène, est pourtant fun, avec ses damoiseaux qui tripent en faisant la ronde et ces discussions fin du monde qu'on tient autour de quelques scones.

Dommage alors que Burr Steers (repéré il y a quelques années avec l'assez fadasse Igby) n'assume pas l'absurdité du projet jusqu'au bout. La deuxième moitié du film se met en tête de raconter sérieusement une histoire, et tous les défauts d'écriture comme de mise en scène finissent par ressortir. C'est dans le cartoon que Orgueil et préjugés et zombies s'épanouit, quand ses héroïnes vendues comme des génisses sortent les griffes (et les poings, et les armes), bref quand la débiloïderie est à son max que le film prend. A moitié donc seulement.

par Nicolas Bardot

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