Nuoc 2030
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En 2030, le dérèglement climatique a définitivement détruit les terres arables, avec pour conséquence que la plupart des récoltes se font désormais intégralement sous la surface de la mer. Sao et son mari refusent de quitter la terre ferme et sa maison, d’autant plus que les multinationales monopolisent l’eau à l’aide de fermes flottantes sur laquelle sont créés de nouveaux types de légumes. Lorsque son mari est tué, Sao accepte un emploi dans l’une de ses usines flottantes afin d’y retrouver l’assassin. Elle y fera surtout des découvertes scientifiques surprenantes…
EAU PLATE
Nuoc était l’une des curiosités les plus attendues de la Berlinale. Un long métrage de science-fiction venue d’une nation (le Vietnam) dont on voit peu de films, et qui a été choisie pour faire l’ouverture de la section Panorama. La douche n’est que plus froide. Réalisé par Minh Nguyen-Vo, Nuoc est visuellement accompli, ses images de nature sont saisissantes comme cette cabane flottant sur l’eau pendant la tempête. Mais l’argument SF au cœur de ce Vietnam situé dans un futur proche passe très vite au second plan d’une intrigue qui ne fera que du surplace. Le triangle amoureux qui commence à prendre toute la place n’est pas aussi excitant. Pendant que le récit stagne à l’opposé de l’eau qui déborde à l’écran, on lance de temps à autre du Debussy. Difficile de trouver cela laid, difficile de se passionner pour autant.
