Nos pires voisins 2
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Neighbors 2: Sorority Rising
États-Unis, 2016
De Nicholas Stoller
Scénario : Evan Goldberg, Seth Rogen, Nicholas Stoller
Avec : Rose Byrne, Zac Efron, Chloe Moretz, Seth Rogen
Photo : Brandon Trost
Musique : Michael Andrews
Durée : 1h32
Sortie : 06/07/2016
Mac et Kelly Radner, pour l’arrivée de leur deuxième enfant, sont enfin prêts à franchir l’étape ultime vers la vie adulte et déménager en banlieue. Mais alors qu’ils mettent tout en œuvre pour vendre leur maison, une sororité d’étudiantes décomplexées succède à l’ancienne fraternité de Teddy, les surpassant largement en termes de débauche et tapage nocturne. Les jeunes filles de Kapa Nu, Shelby flanquée de ses comparses, Beth et Nora, lassées du sexisme et de la rigidité du système universitaire, ont décidé de faire de leur QG l’antre de la contestation et de la liberté néo féministe. Et le fait que ce soit au cœur d’un quartier calme et résidentiel ne les en empêchera pas. Mac et Kelly avec l’aide de leurs amis Jimmy et Paula, vont transformer leur ancien ennemi juré Teddy, avec son charme et ses coups fourrés, en arme secrète. Sa mission : infiltrer la sororité, la conquérir pour mieux la diviser, la détruire, pour la forcer à déménager. Mais c’est mal connaître les ressources aussi créatives qu’implacables de cette bande déchainée d’amazones du XXIe siècle.
GIRLS JUST WANNA HAVE FUN
Réussir une suite est déjà difficile en premier lieu mais les suites de comédie sont particulièrement retorses. Pour peu que l'original ait eu pour postulat un high concept, c'est la galère. Comment ne pas tomber dans un simili-remake? La trouvaille de ce deuxième opus, dont on aurait pu évidemment se passer, est de transformer un pur gimmick de suite - cette fois, ce n'est pas une fraternité qui emménage à côté du couple mais une sororité - en axe thématique, accouchant ainsi d'un propos féministe inattendu. Ce coup-ci, la débauche de la jeunesse est une manifestation d'un désir d'émancipation d'une société sexiste qui interdit aux filles le droit de faire la fête ou d'être trash. Toutefois, on est face à un des rares exemples de comédie où l'écriture soigne davantage le fond que l'humour.
Le nombre de rires se compte sur les doigts des deux mains. Outre le souci d'une formule qui répète trop à l'identique le principe humoristique du premier film (une succession de saynètes illustrant la guéguerre que se livrent étudiantes et jeunes parents), celles-ci sont presque toujours déconnectées de la thématique qui anime le film. Une blague qui illustre et sert le propos sera toujours plus pertinente qu'une blague hors sujet. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut se permettre aucune digression, surtout si c'est drôle, mais trop souvent en comédie, les scénaristes sacrifient cette cohérence au profit du gag. Alors quand ceux-ci ne sont pas hilarants... Malgré de beaux efforts dans ce qu'il raconte, Nos pires voisins 2 s'avère donc inférieur au premier volet, peu mémorable mais plus sympathique.
