Etrange Festival: NH10
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Un soir, Meera abandonne son compagnon Arjun à une fête pour retourner à son bureau. Mais sur le chemin, elle est victime d’une agression. Elle s’échappe mais n’en demeure pas moins profondément traumatisée. Arjun décide alors d’organiser un séjour dans le désert pour que Meera et lui se changent les idées.
LA TRAQUE
Long week-end, Eden lake, Les Révoltés de l’an 2000, etc., la liste des films de vacances en amoureux qui tournent mal est longue, et ce NH10, second long de Navdeep Singh (Manorama Six Feet Under), vient grossir ses rangs. Sauf que ce dernier ne viendra pas se placer aux côtés des petits bijoux citées ci-dessus, la faute à une formule un peu trop classique et surtout mal gérée en rebondissements. Pourtant cela avait bien commencé, et le premier tiers tient vraiment ses engagements : une violence brute et sans retenue, la promesse d’une traque sans fioritures qui ne fait pas dans la dentelle et une paire de comédiens tout ce qu’il y a de plus crédible. Malheureusement pour nous, le film se retrouve vite rattrapé par le syndrome du château de cartes, celui qui voit l’édifice s’effondrer bien vite par manque de fondations suffisamment solides. Car oui, après une phase d’exposition efficace et une mise en place des plus énergiques, NH10 s’enlise dans une traque sans surprise et surtout qui s’assagit trop vite. Dès lors, le côté éprouvant de l’histoire prend un sacré coup de plomb dans l’aile et les belles promesses ne tiennent plus la route. Dommage. On sait que le film à échappé de peu à l’interdiction totale lors de son passage devant la commission de censure indienne, ne reste plus qu’à espérer découvrir un jour NH10 dans sa version non censurée dans l’espoir de lui redonner une nouvelle chance.
