Motorway
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Hong Kong, 2012
De Soi Cheang
Avec : Josie Ho, Anthony Wong
Durée : 1h30
Un fugitif connu pour ses qualités de pilote de voitures met au défi un flic appartenant à une unité de police secrète.
CODE DE LA ROUTE
Curieux cas que celui de Motorway. Film de bagnoles hongkongais bénéficiant sur le papier de bien des promesses excitantes : Soi Cheang (Dog Bite Dog) à la mise en scène, Johnnie To à la production, Anthony Wong Chau-Sang et Josie Ho au casting… une alliance all-star qui pourrait nous faire croire à un best-of, un tour du propriétaire de la production locale. Et pourtant Motorway ne rentre pas complètement dans cette case là. Ni carambolage super-testostéroné à la Fast and Furious, ni spleen mélancolique à la Drive, il possède un rythme bien à lui : à la fois nonchalant dans l’évolution de son récit et précipité dans ses scènes de poursuite. Ce sont évidement celles-ci qui focalisent toute l’attention, et la variété des décors honkgongais est plutôt bien exploitée : ruelles étroites, chemins forestiers de montagnes, autoroutes semi-désertes. Le tout mis en valeur par une photo magnifique.
Alors qu’est ce qui cloche ? L’absence assez frappante d’humour, de fun ou même d’adrénaline. Le scénario est d’un classicisme inoxydable (vous serez surpris de ne pas être surpris), et si chaque séquence de poursuite possède bien son plan-choc contractuel, il leur manque soit de l’originalité, soit une trace de folie, de démesure pour les rendre plus mémorables. En l’état, Motorway se déroule jusqu’à son dernier plan comme sous une cloche de verre. Il se passe plein de choses et pourtant rien n’est jamais vraiment incarné à l’écran, tout défile dans une froideur pesante et lente, sans coup de sang ni mélancolie. Sans assez de vie.
