Moonwalkers
Royaume-Uni, 2015
De Antoine Bardou-Jacquet
Scénario : Dean Craig
Avec : Rupert Grint, Ron Perlman
Durée : 1h47
Sortie : 02/03/2016
En 1969, l’agent de la CIA Kidman arrive à Londres. Sa mission : contacter Stanley Kubrick et le convaincre de mettre en scène un faux alunissage de Apollo 11 en cas d’échec de la mission. N’arrivant pas à ses fins, il est obligé de s’associer à Johnny, un manager musical de seconde zone.
SMOOTH CRIMINALS
69 année érotique, 69 année psychédélique mais aussi année de l’alunissage d’Apollo 11 avec à son bord Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins. Basé sur la fameuse légende urbaine qui a alimenté les fantasmes les plus fous des complotistes et qui annonce que personne ne s’est posé sur la lune le 21 Juillet 1969 (mais que Stanley Kubrick aurait été missionné par la CIA pour mettre en scène et filmer les images de l’alunissage que l’on connait tous), Moonwalkers est le premier long métrage d’Antoine Bardou-Jacquet. Le réalisateur reprend l’histoire à sa sauce en fictionnalisant le principe du formidable documenteur Opération Lune de William Karel. Comédie pop plutôt grand public où s’entrecroisent tubes de l’époque, chemises à fleurs, bras cassés et autres pieds nickelés, Moonwalkers joue sur la corde sensible du choc des cultures, des âges et des générations et y ajoutant une petite touche de polar badass. Le film enchaine les péripéties, les jeux de dupes et d’illusion et autres situations cocasses à un rythme de croisière rigoureux mais finalement sans grand génie - ne vous attendez pas à être surpris. Sans être alourdi par d'énormes défauts ou autres incohérences, son schéma ultra classique et balisé (pour ne pas dire déjà-vu) ne l’aide pas à sortir des sentiers battus et à proposer autre chose qu’une simple comédie fonctionnelle où l’on sourit (souvent) plus qu’on ne rit à gorge déployée. Même si le film constitue un très honnête divertissement parfait pour égayer un dimanche soir pluvieux, ce qui n'est déjà pas si mal.