Monkey Man

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Monkey Man
États-Unis, 2024
Scénario : John Collee
Avec : Sharlto Copley, Dev Patel
Photo : Sharone Meir
Musique : Jed Kurzel
Durée : 2h01
Sortie : 17/04/2024
Note FilmDeCulte : ***---
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En Inde, un jeune homme qui se bat dans des combats underground entreprend de se venger des puissants qui ont tué sa mère.

MONKEY SEE MONKEY DO

Fini de tourner il y a trois ans, acheté par Netflix il y a deux ans, abandonné l'an dernier par frilosité politique et récupéré par Jordan Peele qui le sort en salles via Universal, ce premier long métrage de l'acteur Dev Patel, qui signe également le scénario, arrivait plein de promesses, notamment celle d'être une sorte de John Wick en Inde avec du fond. À l'arrivée, l'influence - citée dans le texte - du tueur au costard sous néons est affichée, même si l'action, plutôt réjouissante, lorgne davantage du côté des films de bastons indonésiens (où il a été filmé d'ailleurs), mais le récit s'apparenterait presque davantage à un Gladiator contemporain, le chemin de croix du héros le menant de combats sacrificiels aux plus hautes sphères politiques du pays, la cause personnelle se muant en cause nationale. L'ouvrage est proprement vénère et tout aussi sincère, dans ses références comme dans son engagement (bien que Patel soit né en Angleterre de parents hindous mais nés au Kenya), et le décor et le contexte apportent une vraie valeur ajoutée, comme l'inclusion de l'antique communauté hijra, composée de personnes que l'on qualifierait aujourd'hui de non-binaires ou de genderfluid. Néanmoins, le récit reste balisé et laborieux, notamment dans son exposition cliché du trauma, parsemée durant les deux premiers actes et inutilement explicitée en longueur aux deux-tiers. Le recours au folklore, avec la figure de Hanuman, confère un peu de relief mais les rappels se font grossiers à la longue et les méchants ne sont pas assez incarnés, ce qui amoindrit un peu la vengeance, d'autant plus qu'elle n'est finalement pas très ardue. L'imagerie est cool, l'énergie est là, mais ça ne fait pas tout.

par Robert Hospyan

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