Men in Black 3
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États-Unis, 2012
De Barry Sonnenfeld
Avec : Tommy Lee Jones, Will Smith, Emma Thompson
Photo : Bill Pope
Musique : Danny Elfman
Durée : 1h46
Sortie : 23/05/2012
En quinze ans de carrière chez les Men in Black, l’agent J a vu beaucoup de phénomènes inexplicables… Mais rien, pas même le plus étrange des aliens, ne le laisse aussi perplexe que son partenaire, le sarcastique K. Lorsque la vie de K et le destin de la Terre sont menacés, l’agent J décide de remonter le temps pour remettre les choses en ordre. Il va alors découvrir qu’il existe certains secrets de l’univers que K ne lui a jamais révélés. Il est cette fois obligé de faire équipe avec l’agent K, plus jeune, pour sauver la vie de son partenaire, l’agence, et l’avenir même de l’humanité…
THE NOT-SO-FRESH PRINCE OF BEL-AIR
Produit par Steven Spielberg, adapté d'un comic book alors que ce n'était pas encore la mode, réalisé par un Barry Sonnenfeld qui avait le vent en poupe, le premier Men in Black était un blockbuster sympathique, propulsant Will Smith superstar. Cinq ans après, arrivait la suite, faiblarde. Dix ans de plus ont passé et revoilà cette franchise avec un troisième épisode en apparence totalement dispensable, piloté par le même réalisateur, aujourd'hui has been, dont le seul film depuis était le catastrophique Camping Car (2006). Était-ce bien utile? De plus, les échos de la production étaient loin d'être rassurants : tournage entamé sans la moitié du script, puis mis en pause pour en finir l'écriture - David Koepp (Spider-Man) et Jeff Nathanson (Rush Hour 2) ayant été appelé à la rescousse pour sauver les meubles du script rédigé par Etan Cohen (Tropic Thunder). Pourtant, force est de constater que le résultat, sans jamais surprendre, s'avère somme toute assez efficace pour divertir. Au début, le film fait assez peur, confirmant toutes les craintes que l'on pouvait avoir vis-à-vis du caractère clairement daté de l'univers et de ce genre de rôle pour Will Smith, dont le personnage lâche à un moment l'inévitable "Je suis trop vieux pour ce genre de choses", incitant alors le spectateur à se dire instantanément "moi aussi".
ÜBERMENSCH IN SCHWARTZ
Heureusement, le film se reprend par la suite, dès la séquence - assez impressionnante et amusante - du saut (littéral) dans le temps, qui donne alors sur LA bonne idée de ce nouvel opus : cette intrigue de voyage dans le temps, offrant quelques bons gags liés à l'époque (comme les blagues sur le fait d'être noir en 1969 ainsi qu'une scène marrante autour d'Andy Warhol) et qui permet surtout le casting plus-que-parfait de Josh Brolin en jeune agent K. Son imitation de Tommy Lee Jones est excellente et son personnage pète-sec propose un contre-emploi assez jouissif pour l'acteur, qui bénéficie d'une aussi bonne alchimie avec Smith que son prédécesseur. Le déroulement n'est pas sans coups de mou et rien dans le récit ou l'humour ne paraît être hors de portée de n'importe quel scénariste (ou spectateur). Cependant, ce relatif manque d'ambition s'accompagne d'un manque de prétention et le spectacle proposé est alors à la hauteur, avec même quelques idées sympathiques, dans la volonté d'apporter une petite touche d'émotion et un scope réjouissant au climax. Ajoutons à ça le cabotinage de Jemaine Clement (Flight of the Conchords) en méchant, les aliens inventifs du maquilleur Rick Baker, la musique de Danny Elfman, une 3D pensée au tournage, et ce troisième tome complètement superflu se fait plutôt sympathique.
