Mardi, après Noël

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Mardi, après Noël
Marti, dupa craciun
Roumanie, 2010
De Radu Muntean
Scénario : Radu Muntean
Avec : Mimi Branescu, Mirela Oprisor, Maria Popistasu
Photo : Tudor Lucaciu
Durée : 1h39
Sortie : 08/12/2010
Note FilmDeCulte : ****--
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Paul et Adriana sont mariés depuis dix ans et ont une petite fille de 8 ans, Mara. Depuis six mois, Paul entretient une liaison extra-conjugale avec Raluca, dentiste. Paul, qui essaie de partager les quelques jours précédant Noël entre Raluca, la recherche des cadeaux et les soirées en famille, décide de faire une dernière visite avec Mara au cabinet de Raluca. Un imprévu dans l'emploi du temps d'Adriana fait que les deux femmes se rencontrent pour la première fois.

NOEL ENSEMBLE

Ca fait déjà quelques années que la Roumanie cartonne en festival et sur nos écrans ( 4 mois, 3 semaines et 2 jours, California Dreamin’, La Mort de Dante Lazarescu…) et on guette avec un a priori positif ce qui pourrait devenir la prochaine mini-révélation de cette année. Mardi, après Noel commence pourtant avec une bonne dose d’austérité, mais pas celle qu’on attendait. Rien de glauque ou à première vue déprimant dans le quotidien de cette famille. Mais quotidien est le mot-clé, le film se composant en effet de longs plans séquences juxtaposés et gonflés à bloc de dialogues assez triviaux (l’organisation des vacances, l’appareil dentaire de la petite…). Cette désincarnation donne en quelque sorte l’impression de visiter une maison témoin, où toutes les apparences de la vie sont là, sauf le principal. Or, il faut un certain temps d’adaptation pour comprendre que la priorité du réalisateur n’est justement pas l’évolution de son récit sur un mode obstacle/dénouement, mais plutôt un portrait en creux de ses personnages via une écriture hyper rigoureuse qui n’est pas sans rappeler l’école Berlinoise de ces dernières années (peut-être même plus que ses propres compatriotes). Et de ce coté-là, on peut dire que le film n’a pas froid aux yeux : certes il est bel et bien austère, finalement, mais plus par son précédé narratif que par son environnement, et surtout il l’est volontairement, pour mieux transformer en véritables éclats les quelques brefs instants d’émotions qui viennent poindre à la fin et les rendre déchirants. Au final, une réussite.

par Gregory Coutaut

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