Lion

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Lion
Australie, 2016
De Garth Davis
Avec : Nicole Kidman, Rooney Mara, Dev Patel
Durée : 2h09
Sortie : 22/02/2017
Note FilmDeCulte : ****--
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A 5 ans, Saroo se retrouve seul dans un train traversant l’Inde qui l’emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l’immense ville de Calcutta. Après des mois d’errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d’Australiens...

LION ET AGNEAU

Si l'Australien Garth Davis signe avec Lion son premier long métrage, ce n'est pas un total inconnu puisqu'il a épaulé la Néo-Zélandaise Jane Campion sur sa superbe série télévisée Top of the Lake. Accompagné d'un beau buzz depuis sa présentation à Toronto à la rentrée 2016, Lion a depuis récolté 6 citations aux Oscars. C'est assez mérité: sans révolutionner l'histoire du cinéma, ce film sensible parvient à éviter les lourdeurs des mélodrames calibrés pour attraper des statuettes dorées.

Lion s'ouvre par des plans impressionnants d'une nature observée de haut. C'est l'immensité qui frappe d'abord, alors que ces plans, comme on le comprendra ensuite, parlent avant tout de la petitesse des individus perdus dans le décor. La première partie du film, qui suit les traces d'un garçonnet égaré dans Calcutta, est la plus remarquable. Elle se débarrasse plutôt du pittoresque inhérent à toute représentation occidentale de l'Inde. Surtout: elle fonctionne essentiellement par l'image plus que par tout autre moyen. On suit ce garçon dans le silence de la nuit, dans le brouhaha du jour, et Garth Davis ne se sent pas obligé de sans cesse nous tenir la main.

La seconde partie, qu'on ne déflorera pas, est plus conventionnelle. La musique se fait davantage remarquer, certaines scènes sont plus artificielles (qui un jour a eu cette idée ridicule de faire que les hommes en colère frappent contre les murs ?) et on sent que tout cela aurait gagné à être dégraissé (notamment avec le non-personnage superflu incarné par Rooney Mara). Mais il y a une vraie habileté dans la façon de mener le récit, une certaine retenue dans l'interprétation (Dev Patel et Nicole Kidman évitent heureusement d'en faire des caisses) et ce dénouement qui pourrait être tonitruant arrive avec une vraie douceur.

par Nicolas Bardot

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