Le Voyage d'Arlo
Good Dinosaur (The)
États-Unis, 2015
De Peter Sohn
Scénario : Meg LeFauve
Musique : Jeff Danna, Mychael Danna
Durée : 1h35
Sortie : 25/11/2015
Et si la catastrophe cataclysmique qui a bouleversé la Terre et provoqué l'extinction des dinosaures n'avait jamais eu lieu ? Et si les dinosaures ne s'étaient jamais éteints, et vivaient parmi nous de nos jours ? Arlo, jeune Apatosaure au grand cœur, maladroit et craintif, qui va faire la rencontre et prendre sous son aile un étonnant compagnon : un petit garçon sauvage, très dégourdi, prénommé Spot.
LE PETIT DINOSAURE ET LA VALLÉE DES CLICHÉS
Deuxième Pixar de 2015 après une année laissée vacante pour cause de remaniements, Le Voyage d'Arlo est également le deuxième film original consécutif pour le studio au milieu de suites et préquelles. Malheureusement, après avoir signé leur magnum opus avec Vice Versa, la compagnie retombe dans la fourchette basse de leurs productions récentes. Malgré le changement de direction, comme cela avait déjà été le cas pour Ratatouille et Rebelle, ce dernier-né de la boîte est une œuvre problématique de plus. Le postulat de départ pour le moins prometteur - le météore causant l'extinction des dinosaures n'a jamais heurté la Terre - n'offre pas grand chose de neuf en fin de compte, à l'exception d'une analogie faisant des gigantesques sauriens des fermiers et éleveurs dans une préhistoire apparenté au Far West.
Si l'on ne peut nier au film quelques fulgurances formelles et même émotionnelles, en plus d'une certaine dureté plutôt rare pour un film familial, l'ensemble sent quand même le réchauffé. L'intrigue et la structure en vignettes, pas toujours engageantes, rappellent nombre de modèles plus ou moins réussis tels que Le Petit dinosaure et la vallée des merveilles, Le Roi lion, L'Âge de glace, Frère des ours, Dragons ou Les Croods, dont on retrouve une trame, une thématique, un personnage ou des scènes presque à l'identique. Comme l'illustre assez bien le contraste entre ce character design rondelet aussi enfantin que son humour et l'environnement photoréaliste au possible, Le Voyage d'Arlo est un film qui semble (re)composé d'éléments hétérogènes, piochés ici et là et collés ensemble pour aboutir à un projet rafistolé pas toujours convaincant.