Le Moine

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Moine (Le)
France, 2010
De Dominik Moll
Scénario : Anne Louise Trividic, Dominik Moll
Avec : Vincent Cassel, Geraldine Chaplin, Deborah François, Sergi Lopez
Photo : Patrick Blossier
Musique : Alberto Iglesias
Sortie : 13/07/2011

Note FilmDeCulte :

Le Moine est une adaptation du classique de la littérature gothique anglaise, qui décrit l'ascension et la chute du frère capucin Ambrosio dans le Madrid du 17ème siècle. Abandonné peu après sa naissance aux portes d'un monastère, il y a été élevé par les frères, avant de devenir un prédicateur hors pair, suscitant l'admiration de tous et attirant les foules à chacun de ses prêches. Réputé pour sa rigueur et sa vertu, il se croit à l'abri de toute tentation. Jusqu'au jour où il croise le chemin de Valerio, jeune novice mystérieux au visage défiguré qui vit caché sous un masque de cire.

A QUEL SEIN SE VOUER?

Quatrième film d’un auteur adoubé par la critique, un certain Dominik Moll (Lemming, Harry, un ami qui vous veut du bien), Le Moine a longtemps fait partie des solides prétendants à une place pour la sélection officielle du 64e Festival de Cannes. Son absence sur la Croisette était un sérieux indice sur sa qualité intrinsèque. Projet très ambitieux tourné en Espagne mais en langue française, cette adaptation d’un chef d’œuvre de la littérature gothique du 18e siècle – jugé blasphématoire à l’époque – manque trop de chair et de rigueur pour dépasser sa seule atmosphère mystico-fantastique. Au-delà de la simple mise en scène qui irrite souvent par son surplus d’effets pas toujours très inspirés, c’est le scénario qui plombe le film, en abandonnant parfois le frère Ambrosio pour des scènes totalement inutiles – l’histoire d’amour entre Antonia et Lorenzo, le récit de Sœur Agnès. Et si le jeu tout en retenue de Vincent Cassel parvient à vaincre quelques incohérences – l’accueil de Valerio au sein de la communauté, le changement radical de la psychologie du moine -, difficile de ne pas sourire à la divulgation d'un twist final, prévisible dès la séquence d’ouverture, comme s’il fallait à tout prix recoller les morceaux de l’intrigue. Une vraie déception.