Le Bon, la brute et le cinglé
The Good, the Bad, and the Weird
Corée du Sud, 2008
De Kim Jee-woon
Scénario : Kim Jee-woon
Avec : Lee Byung-hun, Song Kang-ho, Jung Woo-Sung
Durée : 2h00
Sortie : 17/12/2008
Les années 30 en Mandchourie. Le Cinglé vole une carte aux trésors à un haut dignitaire japonais. La Brute, tueur à gages réputé, est payé pour récupérer cette carte. Le Bon veut retrouver le détenteur de la carte pour empocher la prime. Un seul parviendra à ses fins, s'il réussit à anéantir l'armée japonaise, les voyous chinois, les gangsters coréens... et ses deux adversaires.
Western Sushi
Présenté hors compétition lors du dernier Festival de Cannes, Le Bon, la brute et le cinglé avait reçu un accueil mitigé, aussi bien critique que public. Dans le temple du cinéma auteur, la superproduction de Kim Jee-Woon - il s'agit tout simplement du plus gros budget de l'histoire du cinéma coréen - faisait tâche, comme si le septième art devait exclure le cinéma de genre. Hommage au western spaghetti, celui qui tâche le haut du col, Le Bon, la brute et le cinglé ne manque pourtant pas de qualité. Si l'épaisseur du scénario est aussi mince que du papier à cigarette, l'action, elle, en met plein les mirettes. Le réalisateur de Deux soeurs n'est pas un manchot derrière la caméra et la course-poursuite finale, dans le désert mandchou, est un incroyable morceau de bravoure. Les personnages, eux, sont volontairement réduits à des archétypes, ce qui donne au film un air de cartoon décérébré, idéal pour une soirée vidéo entre potes. On aurait préféré plus de psychologie, que le génial acteur de Memories of Murder, Song Kang-Ho, soit mieux utilisé et non pas réduit à un gros sidekick comique, mais l'ensemble est suffisamment fun et endiablé pour que les 2h08 passent comme une lettre à la poste.