Berlinale: Las Plantas
Chili, 2015
De Roberto Doveris
Scénario : Roberto Doveris
Durée : 1h30
Florencia, 17 ans, doit s'occuper seule de son frère plongé dans un état végétatif. Pendant ce temps, la jeune femme explore sa sexualité.
Chronique express
Lors du premier plan de Las Plantas, filmé en vue subjective à la place du public, l'héroïne Florencia braque l'écran avec un flingue factice. Première image trompeuse car le reste du film sera beaucoup moins percutant. Le malaise et le mal-être de Florencia se lisent rapidement sur son visage, écrasée par des responsabilités que même un adulte aurait du mal à assumer. Le Chilien Roberto Doveris signe un premier film qui rappelle davantage un certain cinéma mexicain contemporain plutôt bourrin, plus en tout cas que la subtile et créative nouvelle génération de cinéastes qui a récemment émergé au Chili. Il y a souvent quelque chose d'au mieux paresseux, au pire à contre-sens, à imaginer qu'un film d'1h30 ferait mieux d'être un court métrage de 15 minutes: ce serait un tout autre film et le jeu d'hypothèses est un peu vain. Mais il y a si peu de dynamisme dans Las Plantas et la narration fait tellement de surplace qu'on a le sentiment d'avoir rapidement fait le tour de la question. Sans aucun relief, le film finit par se reposer essentiellement sur un traitement cru de la nudité - pourquoi pas. Mais l'insistance des plans sur des sexes en érection, des sexes en couche-culotte et autres fesses à l'air donne surtout une impression de complaisance, avec cette illusion qu'il se passe quelque chose puisqu'on filme des corps nus. Ce n'est pas vraiment le cas dans ce film aux ingrédients forts mais qui se révèle terne et plat.