L'année cinéma 2008 de Robert Hospyan

L'année cinéma 2008 de Robert Hospyan

Après une année 2007 des plus décevantes du point de vue des blockbusters, 2008 est venu combler toutes les attentes et apporter même son lot de surprises. Christopher Nolan règne en maître et quoi qu'on en dise, Steven Spielberg est toujours autant en forme, mais on attendait plus rien des frères Wachowski, qui livrent avec leur dernier opus le film pour enfants le plus expérimental qui soit, ou de Ben Stiller, qui sort de son personnage de gentil neuneu romantique et réalise une comédie explosive. Après quelques égarements, Marvel redresse également la pente dans une année riche en super-héros (Batman, Iron Man, Hulk, Hellboy, Hancock) tandis que le meilleur film de Cannes (Valse avec Bachir) est reparti sans prix.

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Mon top 2008 :

1. The Dark Knight, Le Chevalier Noir
2. Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
3. Iron Man
4. Speed Racer
5. Valse avec Bachir
6. Hellboy II les légions d'or maudites
7. Quantum of Solace
8. Tonnerre sous les Tropiques
9. Le Premier jour du reste de ta vie
10. 3h10 pour Yuma

Mon coup de coeur : Yes We Can

A l'exception des années 70, seule la décennie en cours aura connu outre-Atlantique autant de films politiquement chargés. Autrefois, l'Amérique digérait la Guerre du Vietnam et l'affaire du Watergate, comme peuvent en témoigner les films de Francis Ford Coppola (Conversation secrète, Apocalypse Now) ou d'Alan J. Pakula (A cause d'un assassinat, Les Hommes du Président) réalisés durant les Seventies. Aujourd'hui, c'est le 11 septembre et l'administration Bush qui hantent le cinéma US et dans toute cette nouvelle vague de films politiques, des artistes tels que Steven Spielberg (La Guerre des mondes, Munich) ou George Clooney (Good Night, and Good Luck, Syriana) ont su proposer des essais convaincants. En 2008, c'est avec surprise du côté des blockbusters qu'il faut aller chercher l'évocation de l'Amérique d'aujourd'hui. En tête de file, le monument The Dark Knight qui poursuit sur la lancée de Batman Begins, où déjà la peur composait le thème central du film et dont l'antogoniste faisait davantage figure de terroriste que de méchant de comics. On a comparé, de manière péjorative, le personnage de Batman dans le film à George W. Bush, avançant que le récit justifiait les déviances du Président (guerre revancharde contre la Terreur, Patriot Act, etc.) alors que le film vise justement à les dénoncer en montrant les conséquences désastreuses des actes du justicier. On ne doit pas surveiller son peuple, on lui fait confiance. Jouer sur le terrain du terroriste est voué à l'échec. D'autres grosses machines auront été habitées cette année du spectre du 11 septembre (L'Oeil du mal) ou de la guerre au Moyen-Orient (Iron Man). Même James Bond donne dans la géopolitique en troquant un méchant mégalomane contre une mégacorporation complotant avec le gouvernement américain pour renverser un pays d'Amérique Latine. On a tendance à théoriser que plus le Président américain est mauvais, plus les films (politiques) de son pays sont intéressants. Espérons qu'avec l'élection de Barack Obama, le cinéma américain ne perde rien de sa pertinence actuelle.

Mes cinq attentes 2009 :

1. Avatar de James Cameron
2. Watchmen - Les Gardiens de Zack Snyder
3. Star Trek de J.J. Abrams
4. X-Men Origins : Wolverine de Gavin Hood
5. Terminator Renaissance de McG

par Robert Hospyan

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