La Proposition

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Proposition (La)
The Proposal
États-Unis, 2009
De Anne Fletcher
Scénario : Pete Chiarelli
Avec : Malin Akerman, Sandra Bullock, Craig T. Nelson, Ryan Reynolds, Mary Steenburgen, Betty White
Photo : Oliver Stapleton
Musique : Aaron Zigman
Durée : 1h48
Sortie : 23/09/2009
Note FilmDeCulte : ****--
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Assistant d'une éditrice tyrannique, Andrew se tue à la tâche dans l'espoir d'être promu. Quand elle perd son visa de travail et doit retourner au Canada, il accepte alors sa proposition de l'épouser pour qu'elle puisse rester aux Etats-Unis, en échange de la promotion tant espérée.

YOU TREAT ME LIKE A DOG, GET ME DOWN ON MY KNEE

Ancienne chorégraphe, la réalisatrice Anne Fletcher (27 robes) a su s'approprier pour son troisième long métrage les codes millimétrés des screwball comedies et autres slapsticks, sans en abuser cependant, ce qui est tout à son honneur. Comédie romantique certes, mais La Proposition (sous-entendu, "de mariage") compte bien honorer la partie comédie justement. Ainsi, si le dernier quart du film rentre dans le droit chemin qui lui est prédestiné, il nous aura offert auparavant une tranche de rire comme peu de "romcom" savent le faire. Mariage blanc secret, couple se détestant avant de s'aimer, citadine chic confrontée à la campagne, quiproquos familiaux, il n'y a rien de vraiment nouveau ici et pourtant la recette marche, le tout étant de savoir doser. L'intrigue se déroule sans réelle surprise et sur un temps trop limité pour qu'on y croit vraiment, mais le film ne recule pas devant les gags, même les plus dénudés. Amis de longue date, Sandra Bullock et Ryan Reynolds sont à l'aise et nous offrent un duo qui fonctionne parfaitement et porte le film sur ses épaules : dans une ambiance qui semble tout droit sortie du Diable s'habille en Prada, on la découvre en bitch ambitieuse en talons aiguilles, loin de ses rôles habituels, tandis que Reynolds sait marier stature d'Apollon et expressions nunuches. Un dernier détail non négligeable : pour une fois, la femme est plus âgée et plus accomplie professionnellement que l'homme, un tabou tendant à disparaître mais qu'on ne voit encore que trop peu dans ce genre cinématographique.

par Marlène Weil-Masson

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