La Momie : la tombe de l'Empereur Dragon
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The Mummy: Tomb of the Dragon Emperor
États-Unis, 2008
De Rob Cohen
Scénario : Alfred Gough, Miles Millar
Avec : Maria Bello, Luke Ford, Brendan Fraser, John Hannah, Jet Li, Michelle Yeoh
Photo : Simon Duggan
Musique : Randy Edelman
Durée : 1h52
Sortie : 06/08/2008
Il y a plus de 2000 ans, l’empereur Qin, tyran sans scrupules, est transformé en statue et enterré avec son armée. Réveillé à la fin des années 40 par un général de l’armée chinoise, il part à la conquête du Monde. Mais les O’Connell vont tout faire pour l’arrêter.
MOMIE SOIT QUI MAL Y PENSE
Contrairement à d’autres sagas ressuscitées ces dernières années, avec leurs stars vieillissantes, personne ne demandait un nouvel épisode de La Momie. Mais Universal, en mal de tête de gondoles pour l’été, a regarni son armoire à pharmacie. En remplaçant les bandelettes par des masques de terre cuite, Rob Cohen (Furtif, XXX) exile la franchise en Asie. Cela donne un nouveau bestiaire et une trame mythologique différente, gages de renouveau pour une franchise absente depuis six ans. Les personnages, eux, restent. Brendan Fraser et John Hannah cabotinent avec talent, quand Maria Bello fait une bien piètre remplaçante de Rachel Weisz. Engoncée dans sa panoplie britannique, atteinte dans son sex-appeal, elle est bien loin de Cronenberg. Elle essaie pourtant très fort, ce qui résume assez bien La Momie : la tombe de l’Empereur Dragon. Dans ces mélanges wuxiapian/zombies, son équipe de Yéti, ses feux d’artifice, et son humour potache, le film diffuse un plaisir contagieux. Mais il ne propose, par son côté propre et appliqué, aucune idée réelle, ou essai audacieux. Toute la fantaisie est dans l’histoire. Rob Cohen, qui ne faisait pourtant pas mystère de son enthousiasme pour le film, n’en laisse guère paraître dans sa mise en scène, et n’en fait pas profiter ses stars. Ce pauvre Jet Li, totalement sous-exploité (alors qu’il est dans son domaine d’expertise) pourrait en témoigner. Le tout manque sérieusement de caractère, quand l’histoire de Miles et Millar en proposait suffisamment. Reste que rien de tout ceci n’est grave pour un film qui ne se voulait pas mémorable et fait suffisamment son travail. Nous n’en attendions pas plus.
