La Fée
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Belgique, 2011
De Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy
Scénario : Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy
Avec : Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy
Photo : Claire Childeric, Jean-Christophe Leforestier
Durée : 1h34
Sortie : 14/09/2011
Dom est veilleur de nuit dans un petit hôtel du Havre. Un soir, une femme arrive à l’accueil, sans valise, pieds nus. Elle s’appelle Fiona. Elle dit à Dom qu’elle est une fée et lui accorde trois souhaits. Le lendemain, deux vœux sont réalisés et Fiona a disparu. Mais Dom est tombé amoureux de la Fée Fiona et veut la retrouver.
LA FÉE CLOCHE
Amusant de voir que les deux cousins de cinéma que sont le trio Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy et le Finlandais Aki Kaurismaki se sont retrouvés quasiment au même moment dans la même ville pour tourner leurs derniers films, La Fée pour les premiers, Le Havre pour le second, un endroit duquel ressort le spleen joyeux, la poésie de bars, et une intrigue/sous-intrigue commune (des clandestins pour qui la ville n'est qu'un passage). Si Kaurismaki, sans surprise mais inspiré, réussit plutôt son Havre, qu'est-ce qui cloche dans La Fée, présenté en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs? Enfants de Jacques Tati ou de Pierre Etaix, Abel, Gordon et Romy ont déployé un art du burlesque qui leur a réussi avec L'Iceberg puis Rumba. Un univers aux codes restreints mais dont les coutures étaient jovialement explosées par une folie lunaire, poussant les arguments de leurs précédents films jusqu'à une noirceur rigolarde où l'on termine amputé, un improbable absurde où l'on tombe amoureux d'un iceberg. La Fée exploite plus timidement son potentiel magique et est tout simplement plus sage, et donc moins surprenant, moins drôle. Le long métrage dégage une même sympathie décalée, avec ses chorégraphies aquatiques où les coquillages sont en carton et les méduses en sacs plastiques. Mais il manque l'étincelle cinglée de L'Iceberg ou de Rumba pour faire véritablement scintiller cette Fée.
