King Guillaume
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France, 2008
De Pierre-Francois Martin-Laval
Scénario : Jean-Paul Bathany, Pierre-Francois Martin-Laval, Frédéric Proust d'après d'aprés l'oeuvre de Pétillon et Rochette
Avec : Rufus, Raymond Bouchard, Florence Floresti, Pierre-Francois Martin-Laval, Isabelle Nanty, Pierre Richard, Omar Sy
Photo : Régis Blondeau
Musique : Emily Loizeau
Durée : 1h25
Sortie : 28/01/2009
Magali, tubiste dans une fanfare, et Guillaume, conducteur de petit train touristique, mènent une vie tranquille en banlieue, amoureux comme au premier jour, entre rêves modestes et une grossesse qu'ils attendaient depuis longtemps. Tout se complique lorsque le père de Guillaume, qu'il ne connaît pas, prend contact avec lui pour lui annoncer qu'en vertu d'un accord datant du Moyen-Age, il hérite d'un authentique royaume au large de la France et de l'Angleterre. Guillaume et sa femme sont tout d'abord incrédules. Mais la perspective de régner sur une île paradisiaque, avec de fidèles sujets, un château, une fortune... est bien tentante !
LONGUE VIE AU ROI
Très librement adapté de la bande dessinée Panique à Londres de Pétillon et Rochette, le nouveau film de Pierre-François Martin-Laval s'inscrit dans la droite lignée de son magnifique premier long : Essaye-moi. Naïf, poétique et décalé, King Guillaume se vit comme une histoire que se raconteraient des enfants dans leur cabane perchée en haut d’un arbre, sauf qu’au lieu d’un récit définitif, il s’agirait plutôt d’un conte de fées incomplet, improvisé par moments, mais qui se finirait quand même sur un simple et profondément joli « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Avec une mise en scène ayant développé une réelle assurance, Martin-Laval dirige une troupe de comédiens succulents, à l’alchimie exceptionnelle (surtout quand on voit que chacun possède son propre univers), et qui donne corps à cette comédie burlesque, touchante et mignonne, parfois douce amère, mais toujours sincère et que ne renierait pas un Jacques Tati. Même si on sent un peu moins de candeur, d'ingénuité ainsi qu'une charge émotionnelle moins puissante que dans son précédent ouvrage, le réalisateur continue tout de même de développer son histoire d’homme qui n’a pas fini de grandir, un peu comme si son personnage de Guillaume était le petit frère d’Yves-Marie le cosmonaute - et toujours adoubé par la noblesse du seigneur Pierre Richard. Alors M. Martin-Laval, une fois de plus, merci de nous faire replonger dans un monde que l’on a trop tendance à oublier avec tant de simplicité en nous faisant partager un film personnel au ton dont vous seul avez le secret.
