Juan of the Dead
 |
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
Tandis que La Havane est prise d’assaut par une armée de zombies assoiffés de chair humaine, les médias officiels laissent entendre au monde entier que ce désordre est le fait d’un groupe de dissidents politiques soutenus par le gouvernement américain. La ville est prise de panique jusqu’au moment où Juan vient à la rescousse. Il a en effet découvert qu’il pouvait tuer les morts vivants en réduisant leurs cerveaux en bouillie, et il décide donc de monter sa propre affaire sous le slogan : « Nous tuons vos « chairs » et tendres ! ». Juan parvient ainsi à se faire un peu d’argent de poche en dézinguant les morts vivants.
Depuis maintenant plus d’une décennie , le zombie flick s’est tellement démocratisé (jusqu’à envahir le petit écran) qu’on peut affirmer que ce n’est définitivement plus un effet de mode mais bien un des dérivés les plus actifs (prolifiques ?) du genre fantastique. Le revers de la médaille étant que l’intérêt va decrescendo pour ces bobines de mort-vivants tant elles usent fatalement des mêmes ficelles scénaristiques et arborent une facture formelle identique. Donc ce Juan of the dead nous arrive de Cuba, qui ne possède pas vraiment de tradition dans le genre si l’on excepte l’excellent dessin animé Vampires à la Havane de Juan Padron datant de 1985.
Autant le dire tout de suite, ce ne sont pas nos amis cubains qui vont revitaliser ce genre bien moribond. A ce stade, on peut même parler de régression… Entre le scenario archi-rabattu (le héros confronté à une invasion qui se coltine son meilleur pote boulet en essayant de se rabibocher avec insérez ici ce que vous voulez, ah ben bravo !..), l’humour pas drôle niveau bidasses, la mise en scène sans idée agrémentée d’effets spéciaux foireux et pour nous achevez un faux sosie de Smaïn, pourvu du même talent d’acteur, en guise de personnage principal, dur de trouver une qualité à laquelle se cramponner pour ne pas tomber dans un ennui profond à la vision de ce Juan de los muertos. Alors maintenant que les zombies ont fait le tour du monde, il est clairement le temps d’un peu se creuser la tête afin de trouver des sujets plus originaux. Le bestiaire du fantastique est quand même assez large pour qu’on mette en valeur d’autres thèmes non ?
Clément Gérardo
