Berlinale: Joaquim

Berlinale: Joaquim
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Joaquim
Brésil, 2017
De Marcelo Gomes
Durée : 1h37
Note FilmDeCulte : **----
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Brésil, XVIIIe siècle. L'exploitation de l'or est en déclin et le pays est dirigé par des officiers coloniaux corrompus. Le lieutenant Joaquim s'est fait un nom en tant que chasseur de contrebandiers d'or. Il a attendu en vain la récompense qu'il avait l'intention d'utiliser pour acheter la liberté de son amante, une esclave noire. Afin de gagner de l'argent d'une autre manière, il accepte de participer à une expédition dangereuse...

HORIZONS PERDUS

Réalisé par le Brésilien Marcelo Gomes (Cinéma, aspirines et vautours), Joaquim raconte l'histoire d'un homme considéré comme une figure historique au Brésil mais dont la destinée reste relativement méconnue de ce côté de l'Atlantique. C'est lui-même qui nous dira son parcours comme nous le promet la voix-off, lui-même ou plus précisément sa tête, plantée sur un pilier. Cette tête sans corps qui nous parle s'inscrit pourtant dans un traitement réaliste d'épopée sud-américaine, avec son décor de chasse au trésor et de folie qui guette.

Gomes fait le choix, malgré son décor et son héros extraordinaires, de l'antispectaculaire. On ressent la menace d'un jaguar dans la jungle, des piranhas barboteraient dans l'eau - ces frissons sont promptement évacués. Joaquim raconte davantage les prémices d'une insurrection, ce qui se déroule avant la leçon d'histoire. C'est, à nos yeux, sa limite: sans forte personnalité narrative ou formelle, sans point de vue (le personnage de Joaquim reste transparent durant tout le long métrage et manque de complexité pour que son basculement soit intéressant), le film se suit comme un livre d'images auquel il manque l'essentiel : la fièvre. Joaquim évoque la violence des colons, l'utopie qui s'éveille, mais semble s'achever là où il aurait pu débuter.

L'Oursomètre: C'est, avec Retour à Montauk, le film qui selon nous a le moins d'arguments pour figurer au palmarès. Le manque de personnalité du film le prive probablement de toute distinction.

par Nicolas Bardot

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