Berlinale: Inside the Chinese Closet
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La réalisatrice part à la rencontre d'un garçon et d'une fille chinois, tous les deux homosexuels. Chacun de leur côté, ils subissent la pression de leurs parents qui tiennent absolument à ce qu'ils se marient...
LE PLACARD
Sélectionné au Panorama de la Berlinale, le documentaire Inside the Chinese Closet présente un twist qui fait tout le sel de ce film. Lorsque la réalisatrice, l'Italienne Sophia Luvara, part à la rencontre de deux homosexuels chinois (une fille et un garçon), on imagine un peu rapidement que ce sont eux qui se sentent enfermés dans le placard du titre. Il n'en est rien : elle comme lui s'assument - ou tentent de s'assumer dans une société où la pression sociale exercée sur la famille semble écrasante. On assiste dès les premières scènes au paternalisme effrayant subi par l'un des deux héros lors d'une conversation téléphonique avec son père. Le jeune homme, architecte bear et bonhomme, confie plus tard à la réalisatrice qu'il parle finalement davantage à elle qu'à ses propres parents. Luvara s'attarde le temps d'un panoramique sur une cité qui semble futuriste. Mais le poids des tradition prime : ici, pour les parents, peu importe que leur enfants soient homosexuels - il faut surtout qu'ils le cachent et qu'ils se marient. Derrière une illusion d'acceptation se cache une vraie violence, plus insidieuse. Inside the Chinese Closet parvient à poser un regard assez inédit sur ce fossé creusé entre deux générations : ce sont finalement les parents hétérosexuels qui sont davantage dans le placard que leurs enfants homos.
