Festival de Gérardmer: Howl

Festival de Gérardmer: Howl
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Howl
Royaume-Uni, 2015
De Paul Hyett
Durée : 1h29
Note FilmDeCulte : ------
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Dans un train de banlieue londonienne, à la tombée de la nuit, le voyage se transforme en cauchemar lorsqu’un jeune contrôleur et un groupe de voyageurs se retrouvent à devoir lutter à mort contre une créature maléfique et terrifiante...

MON DIEU MON DIEU MON DIEU QU'IL EST BÊTE

Une très bonne histoire peut être racontée à l'infini, et d'une multitude de façons différentes. Mais on trouve encore, en 2016, des films d'horreur se contentant de raconter la sempiternelle histoire d'un jeune homme qui va devoir prouver au monde (qui n'en a rien à foutre) sa virilité (le garçon est moqué par un congénère mâle, et est probablement doté d'un pénis médiocre) ; in fine, il pourra espérer tirer sa crampe. Plus qu'une histoire de loups-garous (ceux-ci sont lamentables et ne valent que si vous développez un fétichisme peu regardant pour ces bestioles), Howl est avant tout l'histoire de ce garçon qui, comme dans une chanson de Toni Braxton, n'était pas man enough. Il rencontrera une fille (globalement limitée à une bouche et un vagin, c'est suffisant pour le réalisateur-scénariste), tentera de la séduire, aura un peu de mal, se confrontera à un mâle alpha (qui découpe le monde en deux : ceux qui baisent, ceux qui ne baisent pas, ceux qui ont des couilles, ceux qui n'en ont pas), devra bander ses muscles, pousser des groar, et peut-être fourrer sa langue dans qui l'acceptera (on ne demandera d'ailleurs pas vraiment l'avis de la fille concernée).

Ce récit calibré pour un public prépubère marche effectivement si l'on a moins de 16 ans. Le reste est une sorte de néant calibré TNT, dénué de toute tension, où la seule ambition formelle lors des scènes d'assaut est de faire clignoter des néons et secouer la caméra. Tout est bête à manger du foin, la plupart du cast surjoue comme des gorets et le scénario semble avoir été écrit lors d'un atelier de club-vacances pour garçonnets aux hormones pétillantes. Pour du vrai cinéma qui va plus loin que du fan-service, on repassera.

par Nicolas Bardot

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