Grace is Gone

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Grace is Gone
États-Unis, 2007
De James C. Strouse
Scénario : James C. Strouse
Avec : John Cusack, Alessandro Nivola
Durée : 1h42
Sortie : 28/05/2008
Note FilmDeCulte : ****--
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Stanley Phillips, fervent patriote et père de deux enfants, est accablé de tristesse lorsqu'il apprend que sa femme Grace a été tuée en Irak. N'arrivant pas à trouver la force d'annoncer cette terrible nouvelle à ses deux petites filles, il décide de les emmener dans leur parc d'attractions préféré.

QUI A LE DROIT?

Le conflit irakien n’en finit plus de hanter la conscience des cinéastes américains, comme auparavant la Guerre du Vietnam dans les années 70. Plutôt que d’aborder frontalement le sujet (Brian De Palma avec Redacted) ou d’exposer lourdement son point de vue (Paul Haggis avec Dans la Vallée d’Elah), le jeune et prometteur James C. Strouse choisit un chemin de traverse et l’angle de l’humain avec le récit d’un père de famille incapable d’accepter la mort de son épouse, soldat en Irak. Le scénariste du magnifique Lonesome Jim fait preuve d’une grande pudeur avec un sujet pourtant particulièrement casse-gueule, évitant le pathos et les larmes faciles, notamment lors de la révélation finale, si attendue et crainte, mais finalement très digne. Sans l’air d’y toucher, le propos du film reste éminemment politique. James C. Strouse montre la virtualité du conflit dans l’esprit de son héros, qui préfère s’échapper dans des lieux factices de divertissement (motel, parc d’attractions) plutôt que d’annoncer la vérité à ses enfants. Rôle principal occupant l’écran de la première à la dernière minute, John Cusack est épatant. Si l’on pouvait redouter la performance d'acteur après la scène d’exposition, dans laquelle il semble boîter pour bien montrer la transformation physique et morale qu'il a effectuée, le comédien de Minuit dans le jardin du bien et du mal parvient bien à faire ressentir les conflits intérieurs de son personnage. Il ne manque finalement au film qu’un petit grain de folie narratif qui le fasse sortir des rails convenus de ce type de road-movie introspectif.

par Yannick Vély

En savoir plus

Non, ce n'est pas un homonyme. Clint Eastwood signe bien la musique du film. Déjà compositeur sur certains de ses longs métrages, l'auteur de Million Dollar Baby a été séduit par le scénario du jeune James C. Strouse, seulement âgé de 27 ans.

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