Grabbers
Quelque chose d'effrayant s'est produit sur les côtes d'Erin Island, un calme petit village irlandais. Des pêcheurs ont mystérieusement disparu, des baleines mutilées se sont échouées sur la plage. Seul un pêcheur continuellement ivre a échappé au danger. Les villageois vont en déduire que la seule façon de survivre, c'est de boire et d'être vraiment saoul...
SHOTS OF THE DEAD
La gnole, c’est bien: ça permet de passer de bonnes soirées délirantes entre amis, de se désinhiber ou encore d’écrire des scénarii improbables en drunk-o-rama. Et il y a fort à parier que le scénariste Kevin Lehane a abusé de la goutte pour nous pondre ce pitch aussi inspiré que con (mais totalement assumé en tant que tel) ou cohabitent monstres poulpes, autochtones et tord-boyaux. De la trempe des Black Sheep ou autres Lesbian Vampire Killers, autrement dit des films qui osent, des longs métrages qui ne cherchent pas à se donner de faux airs et qui s’en tiennent à leur délire premier, Grabbers suit tranquillement sa route sans coups férir. Hommage aux films de petites bestioles comme Gremlins ou Critters à l’appui, Grabbers ne cherche jamais à dépasser son postulat de départ. C’est peut-être ce que certains lui reprocheront le plus mais c’est aussi sa planche de salut, d’éviter les débordements qui ne servent à rien et d’aller au bout du « concept ». Évidemment ou presque, ce genre de films tient plus du plaisir coupable que de l’œuvre faite pour récolter des prix lors de cérémonies officielles mais avouons-le sans honte, quand on décide de se mater ce genre de pelloche, on n’est pas là pour s’infliger du Godard !