God Help the Girl

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God Help the Girl
Royaume-Uni, 2014
De Stuart Murdoch
Scénario : Stuart Murdoch
Durée : 1h51
Sortie : 03/12/2014
Note FilmDeCulte : ****--
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La jeune Eve écrit des chansons en rêvant de les entendre un jour à la radio. À l'issue d'un concert, elle rencontre James, musicien timide et romantique qui donne des cours de guitare à Cassie, une fille des quartiers chics. Dans un Glasgow pop et étudiant, ils entreprennent bientôt de monter leur propre groupe. Un film musical de Stuart Murdoch, leader du groupe Belle & Sebastian.

POP RÉDEMPTION

God Help The Girl est un film sur l'adolescence, écrit et réalisé par quelqu'un qui a déjà trouvé depuis longtemps un écho dans le cœur de nombreux ados solitaires de par le monde : Stuart Murdoch, leader du groupe folk/symphonique Belle and Sebastian. De fait, les adolescents du film sont à l'image des chansons du groupe : fragiles, attachants, parfois gentiment décalés mais surtout moins superficiels et plus marginaux qu'en apparence. Le projet n'était à l'origine qu'une chanson, puis est né ce personnage de jeune fille rêveuse et sombre à la fois. De là a découlé un concept-album, sorti il y a déjà quelques années, puis aujourd'hui cette comédie musicale. La meilleure surprise du résultat final de ce processus de plusieurs années, c'est que les chansons s'intègrent parfaitement dans l'ensemble narratif, et que God Help The Girl est bien un vrai film de cinéma, et non pas un long clip illustratif.

Boy meets girl. Aussi nerds, craquants et doués l'un que l'autre, Eve et James sont faits l'un pour l'autre mais restent aveugles face à l'évidence. La trame reste convenue et l'on a parfois plus d'un train d'avance sur ces protagonistes, mais ce dont God Help The Girl manque parfois en rythme et en surprise, il le rattrape par une ambiance de joyeuse bizarrerie. On ne sait plus très bien à quelle époque se passe tout ceci, les looks des uns (tenues et coiffures mi-hipster mi-yéyé) et les chansons des autres mixant les genres et les époques de façon presque anachronique. Le décalage le plus enthousiasmant vient d'ailleurs du fait de voir des jeunes former un groupe qui ne joue ni du rock ni du rap, mais de la pop symphonique des années 60. Voilà la vraie singularité du long métrage: montrer que la pop peut être noble, qu'elle n'est ni fatalement mainstream ni forcément superficielle, et peut même guérir de l'anorexie. Le meilleure preuve de cette réhabilitation pour qui n'aurait pas écouté l'album avant de voir le film: toutes les chansons composées ici par Murdoch et son groupe sont superbes. Rien de moins.

par Gregory Coutaut

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