Genius

Genius
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Genius
Royaume-Uni, 2016
De Michael Grandage
Scénario : John Logan
Avec : Colin Firth, Nicole Kidman, Jude Law
Durée : 1h44
Sortie : 27/07/2016
Note FilmDeCulte : ***---
  • Genius
  • Genius
  • Genius

Les relations difficiles entre l'écrivain du début du XXe siècle Thomas Wolfe et l'éditeur Maxwell Perkins, qui travailla entre autres avec Hemingway et Fitzgerald.

LE BON GÉNIE

Metteur en scène de théâtre multiprimé, le Britannique Michael Grandage dirige son premier film avec Genius. L'originalité du projet est dans son léger décalage : on ne parle pas tant du génie en question que des ombres qui le façonnent. Genius ne vous apprendra pas tellement de choses sur le génie littéraire de Thomas Wolfe – à part qu'il écrivait beaucoup, et bien. Le long métrage offre un twist à ces histoires de grand génie à l’œuvre en donnant surtout à voir... le génie corrigé et contredit. Colin Firth incarne l'éditeur de Wolfe, Max Perkins, dans une partition de gentleman coincé que l'acteur britannique maîtrise les yeux fermés. Sa prestation est mise en valeur face à celle de son antagoniste, Jude Law, qui semble poussé à cabotiner (par compassion pour l'acteur, on essaiera de ne pas penser à la version initiale du long métrage dans laquelle Michael Fassbender jouait ce rôle).

La meilleure idée de Genius est de traiter cette histoire sur le ton de la comédie. Pas une comédie pour se taper sur les cuisses, mais un registre léger et vif plutôt que les gros sabots du mélo et de l'admiration béate pour un génie qu'on trouvera génial simplement parce que le scénario vous l'ordonne. Genius évoque le travail créatif de Perkins tout comme l'ego boursouflé de Wolfe, et n'élude pas le fait que l'un comme l'autre négligent leurs épouses respectives (incarnées respectivement pas Laura Linney et Nicole Kidman, l'Australienne ayant bien davantage à jouer que l'Américaine). L'énergie jazz et champagne pourrait porter le spectacle jusqu'au bout, mais Genius se rajoute dans le dernier tiers quelques difficultés évitées jusqu'ici avec bonheur : de la scène Oscar où des personnages hurlent à 15 mètres l'un de l'autre des dialogues surécrits ou un dénouement mélodramatique superflu qui raconte autre chose que le vrai sujet du film. Celui-ci est d'un académisme impersonnel mais assez efficacement léché et troussé.

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires