Game of Werewolves
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Lobos de Arga
Espagne, 2011
De Juan Martinez Moreno
Scénario : Juan Martinez Moreno
Durée : 1h43
Au début du XXe siècle à Arga, un village de Galicie, une terrible malédiction a transformé le fils de la marquise de Mariño en loup-garou. Cent ans plus tard jour pour jour, Tomás, dernier descendant de la famille, revient dans son village d'origine pour une cérémonie en son honneur.
LE JOUR DE LA BÊTE
Voilà ce qui s'appelle une bonne surprise. Comédie bestiale sous forme de déclinaison amusée du mythe du lycanthrope, Game of Werewolves s'avère être un bel hommage décalé sous forme de pur divertissement aux classiques de Universal, aux maîtres Carpenter, Landis et Dante et évidemment au Loup-garou de Londres. Un véritable Conte de la crypte loufoque où trois nigauds se retrouvent confrontés à une de ces légendes qui terrifient les villageois et qu'on aime se transmettre de génération en génération dans chaque bourgade un peu reculée. Avec son comique de situation millimétré, ses gags parfaitement ordonnés, sa bonne humeur constante et une géniale alchimie se dégageant du trio principal, Juan Martinez Moreno secoue le genre avec brio pour une comédie horrifique dont certains réalisateurs hexagonaux feraient bien de s'inspirer.
Même si le réalisateur traite d'un mythe ayant ses déclinaisons dans chaque pays, il sait lui insuffler une étonnante tonalité ibérique qui change un peu la règle du genre. On pourra quand même lui reprocher une petite longueur, mais ça serait uniquement pour pinailler car ici on est là pour se marrer de bout en bout et en cela, la mission est plus que remplie. De là à dire qu'avec ce film on tient le quasi équivalent de Shaun of the dead pour les loup-garous, il n'y a qu'un pas que l'on pourra aisément franchir. Maintenant, il n'y a plus qu'à espérer que Game of Werewolves soit un sleeper, un de ces films que personne n'attend au tournant et qui déclenche au final un véritable raz-de-marée en devenant un succès surprise dans les festivals (oserait-on seulement espérer une sortie salle?). C'est tout le mal qu'on lui souhaite!
