From Seoul to Varanasi

From Seoul to Varanasi
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
From Seoul to Varanasi
Baranashi
Corée du Sud, 2011
De Kyu-Hwan Jeon
Scénario : Kyu-Hwan Jeon
Durée : 1h36
Note FilmDeCulte : ***---
  • From Seoul to Varanasi
  • From Seoul to Varanasi

Après un accident de voiture, Ji-young rencontre Kerim, un jeune musulman, par qui elle se sent attirée. Alors que celui-ci doit quitter le pays, elle décide de partir le retrouver à Varanasi.

TRISTES BAISERS DE SÉOUL

L’œuvre de Jeon Kyu-Hwan (auteur de la trilogie Mozart Town/Animal Town/Dance Town) est encore totalement méconnue chez nous. From Seoul to Varanasi, son nouveau film, raconte l’indifférence des rapports humains dans une Corée où règnent froidure et grisaille. Jeon ne choisit pas la voie facile avec cette atmosphère digne d’un dimanche de deuil, où le sexe est aussi cru que glauque, et où la narration morcelée installe un mystère en même temps qu’une distance. From Seoul to Varanasi n’est pas un mélo qui se donne facilement. C’est en partie sa réussite. La sécheresse brute captive un temps, à l’image de la performance du charismatique Yoon Dong-Hwan, qui parvient à créer une tension dès qu’il apparaît à l’écran.

From Seoul… décrit également la relation extraconjugale entre une épouse coréenne et un jeune homme d’origine libanaise. Une sous-intrigue sur le terrorisme islamiste est maladroitement plaquée sur le récit, et le film perd alors de vue ce qu’il réussissait jusqu’alors. L’important n’est peut-être pas ce qui se passe à Varanasi, plutôt cet effluve mortifère qui se sent où que ce soit, dans un bureau, une chambre d’hôtel, dans un couple. Les prestations en sous-régime de Choi Won-Jung et Nollaig Chandra Vedan Walsh (l’épouse et son amant) participent à ce déséquilibre. Il y a pourtant une ambition dans From Seoul to Varanasi, un regard de cinéaste qui donne quelque chose au film, et qui rend curieux sur ses prochains projets.

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires