Génération: Freak Show
Billy Bloom fréquente une école ultra conservatrice. Il prend malgré tout la décision de concourir pour le titre de reine de l'école...
JEUNE GARÇON EN FLEUR
Première réalisation (à 63 ans) de la productrice britannique Trudie Styler, Freak Show épouse (avec une aisance presque trop confortable) les codes des high school comedies américaines. Un nouveau venu débarque dans la méfiance générale, une connaissance inoffensive va le prendre sous son aile pour lui/nous présenter les différents clans du lycée (les garces, les footballers stars, les losers…), et le parcours du héros trouvera plus tard son point d’orgue dans un discours public plein de trémolos dans la voix, où chacun finira par applaudir, conquis. Le cadre est certes très balisé, mais Trudie Styler n’a pas comme modèle les nombreuses comédies hétérocentrées à la Judd Apatow, mais celles plus sassy et queer dans la lignée de Glee ou GBF - un genre nettement plus rare.
D’autre part, Freak Show possède surtout un personnage flamboyant : Billy Bloom, sorte d’Oscar Wilde désabusé bien qu’à peine pubère, qui aurait décidé d’enfiler toutes les tenues de Lady Gaga - les costumes sont un des grands points forts du film. Le poids du long métrage repose essentiellement sur les épaules de cet anti-héros attachant et de son interprète (le jeune Alex Lawther, à suivre). Le reste du casting, parfois improbable (de Laverne Cox à Bette Midler en passant par… John McEnroe), est à l’image du film : gentiment bordélique mais au fort capital sympathie.