Festival de Cannes 2013: toutes les infos sur la compétition
Le Festival de Cannes 2013 débute ce mercredi ! FilmDeCulte passe au laser les films retenus en compétition.
1858 : c’est le nombre de films soumis au comité de sélection cannois. Que dire des films retenus ? Dix-neuf longs métrages ont été annoncés en compétition, quinze (en attendant un complément ?) à Un Certain Regard. Chaque année, de nombreux noms circulent du côté des Français. Arnaud Despleschin (Jimmy P.), Abdellatif Kechiche (La Vie d’Adèle), François Ozon (Jeune et jolie), Valeria Bruni-Tedeschi (Un château en Italie) et Arnaud Despallières (Michael Kohlhaas) sont les heureux élus. Despleschin, qui tourne en anglais et dirige Benicio Del Toro, connaît la maison comme sa poche puisqu’il est en compétition pour la 5e fois. Ce n’est pas le cas des autres. Première incursion en compétition pour Kechiche et son adaptation de la très belle bande dessinée de Julie Maroh, Le Bleu est une couleur chaude, retitrée La Vie d’Adèle. D’une durée (provisoire ?) de 3h07, le film raconte l’histoire d’amour tragique de deux jeunes femmes. Première fois en compétition également pour Valérie Bruni-Tedeschi et Un château en Italie. Il s’agit d’un drame familial se déroulant dans une famille bourgeoise. Au casting : Louis Garrel, Xavier Beauvois, André Wilms et Bruni-Tedeschi elle-même. Première fois enfin pour Despallières (Parc, Disneyland mon pays natal), qui se plonge dans la France du 16e siècle et dirige le Danois Mads Mikkelsen dans Michael Kohlhaas, adaptation de Heinrich von Kleist. Ozon vient lui pour la deuxième fois seulement en compétition, dix ans après Swimming Pool. Porté par une rumeur très flatteuse, Jeune et jolie fait le « portrait d'une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et 4 chansons ». Après son Grand Prix à San Sebastian pour Dans la maison il y a quelques mois, Ozon peut-il s’octroyer un nouveau beau prix en festival ?
Autres films francophones retenus : Le Passé, de l’Iranien Asghar Farhadi, La Vénus à la fourrure du Franco-Polonais Roman Polanski et Grisgris du Tchadien Mahamat Saleh Haroun. Le premier, dont la popularité a explosé après le carton d’Une séparation, tourne en France avec Bérénice Béjo (qui a remplacé Marion Cotillard) et Tahar Rahim. Le second a achevé son film tardivement et celui-ci a semble t-il été monté à la vitesse de la lumière. La Vénus à la fourrure est l’adaptation d’une pièce américaine qui traite de pouvoir, de domination et de soumission. Le troisième, récompensé avec son beau Un homme qui crie, raconte l’histoire d’un jeune homme qui, malgré sa jambe paralysée, rêve de devenir danseur. En tout, ce sont 8 films sur 19 qui viennent de France ou parlent français. Beaucoup ? Un peu.
Outre Le Passé, film français de l’Iranien Farhadi, trois réalisateurs asiatiques tenteront leur chance en compétition. Le formaliste chinois Jia Zhang Ke est déjà venu chercher la Palme avec Plaisirs inconnus et 24 City. A Touch of Sin, que personne n’avait vu venir, mêle quatre récits dont on ignore encore les détails. Deux Japonais aux styles opposés complètent le contingent asiatique. Like Father Like Son est une chronique familiale réalisée par Hirokazu Kore-Eda, dont le magnifique I Wish était étrangement absent de la compétition il y a deux ans. Kore-Eda est déjà venu en compétition avec Distance et Nobody Knows, deux très belles références. L’autre Japonais est Takashi Miike, sélectionné une seconde fois après le tiède accueil réservé à Hara-Kiri en 2011. Wara no Tate est un thriller noir, et on n’a rien contre un peu de genre en compet’. La présence européenne est, elle, beaucoup plus faible qu’habituellement : 9 films en 2011, 7 en 2012, et seulement 3 cette année. Parmi les élus, le chouchou italien Paolo Sorrentino avec La Grande Bellezza (qui durera 2h30 !), le Danois hype Nicolas Winding Refn (dont le Only God Forgives avec Ryan Gosling n’a rien d’un Drive 2) et enfin le Néerlandais Alex Van Warmerdam qui présente Borgman. On n’avait plus guère de nouvelles de Warmerdam depuis les années 90 alors qu’il n’a pourtant pas cessé de tourner. Borgman raconte l’étrange histoire d’un homme qui débarque dans un quartier résidentiel et se frotte à un couple apparemment sans histoire…
James Gray, Steven Soderbergh, Ethan & Joel Coen, Jim Jarmusch et Alexander Payne composeront eux le contingent américain – du beau linge. Gray dirige Joaquin Phoenix et Marion Cotillard dans un film d’époque qui a changé de titre (The Immigrant). Soderbergh, qui était attendu hors compétition, présente un film conçu pour la télévision (car selon ses propres dires, les studios ne veulent pas produire d’histoires d’homosexuels) : Behind the Candelabra, consacré au musicien Liberace. Les Coen se plongent dans la scène musicale new-yorkaise des années 60 avec Inside Llewyn Davis. Jarmusch dirige Tilda Swinton dans une histoire de vampires. Enfin Alexander Payne se met au noir et blanc avec Nebraska, qui raconte l’histoire d’un homme vieillissant et alcoolique voyageant vers le Nebraska en compagnie de son fils pour réclamer de l’argent qui lui est dû. Le Poucet de cette sélection sera le Mexicain Amat Escalante (Los Bastardos), seul représentant d’Amérique Latine avec Heli. Si le nombre d’ « habitués » est finalement assez restreint (Coen, Sorrentino, Desplechin, Soderbergh), Escalante est peut-être le seul cinéaste avec Despallières à être assez peu identifié. Les surprises et découvertes viendront probablement de la section Un Certain Regard, sur laquelle FilmDeCulte se penchera très vite !
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