Fatal

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Fatal... c'est Fatal Bazooka, un rappeur bling-bling et hardcore. En fait, un personnage de sketch créé par Michaël Youn dans son show-télé "Morning Live", puis développé dans l'album "T'as vu" vendu à plus de 500 000 exemplaires. Ce film raconte ce que serait devenu ce rappeur s'il en avait vendu... 15 millions ! Fatal est désormais une énorme star. Des millions de fans, des dizaines de tubes, 4 Music Awards de la Musique du meilleur artiste de l'année, une ligne de vêtements, un magazine et prochainement l'ouverture de son propre parc d'attraction : Fataland. Il est le N°1 incontesté. En apparence tout va bien... mais en réalité, Fatal ne sait plus où il va, parce qu'il ne sait plus d'où il vient : depuis ses débuts, il fait croire qu'il a grandi dans le ghetto... alors qu'en fait, il est né dans un petit village de Savoie, en plein coeur des Alpes. Mais on ne peut pas être un "gansta" quand on est un fils de bergers de Savoie, alors Fatal a préféré cacher ses origines et oublier son passé...

T’AS VU !

Ce qui n'aurait dû/pu rester qu'une bonne blague potache au potentiel comique évident devient aujourd’hui une œuvre complète, autant exagération du concept que parodie de lui-même. Un peu comme si Michaël Youn n'avait pas su dépasser le principe de sa caricature mais qu’il se servait d’elle pour un dernier tour de piste, pour un dernier coup d’éclat tout en s’en mettant plein la tronche. Évidemment, le film est du pain béni pour les admirateurs du Satan télévisuel comme pour ses détracteurs les plus fervents: Fatal c’est le show de la star, le rouleau compresseur du phénomène! Mais là ou le film trouve une vraie légitimité c’est qu’il ne se contente pas d’être un faux produit qui aurait pu servir de DVD bonus à l’album. Non, Fatal c’est de la success story tout ce qu’il y a de plus classique où pas un poil de cul ne dépasse du schéma narratif grandeur/décadence/résurrection, mais ou l’homme derrière le scénario/personnage/metteur en scène s’en donne à cœur joie pour « casser » le phénomène qu’il est devenu (malgré lui ?), le tout nanti d’un certain savoir faire dans l'exercice de la mise en scène. Alors bien sûr, il faut supporter le personnage (allergiques au trublion et à son irrévérence graveleuse, s’abstenir !), et pas forcément être demandeur du script de l’année pour apprécier pleinement le film. Mais ce joyeux concert, promis à devenir nanar dans les années à venir, arrive cependant à remplir son contrat d’amuseur de masse (le recyclage de certains gags déjà connus, une histoire qui ne prend aucun risque et un Stéphane Rousseau génial en madone de l’electro-pop sont les meilleurs ingrédients de l'affaire) et suffira à faire passer un bon moment à chacun des spectateurs ayant fait le choix de foutre leur cagoules pour un Saturday night kebab.

par Christophe Chenallet

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