Fast and furious 7

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Dominic Toretto et sa "famille" doivent faire face à Deckard Shaw, bien décidé à se venger de la mort de son frère.

COLLISION

Pas la peine de s’attarder sur le fait que ce nouveau Fast & Furious soit déjà le 7e volet d’une franchise finalement assez improbable. Pas la peine non plus de s’attarder sur le décès du comédien Paul Walker, qui aura fondé le plus gros de sa carrière sur cette saga. Par contre, attardons nous quelques instants sur la présence de James Wan derrière la caméra. Qu’est donc venu chercher le réalisateur de Saw et de Insidious en se mettant au volant d’une série qui cherche plus l’efficacité d’un solide technicien d’action comme l’était Justin Lin sur les volets 3, 4, 5 et 6, que la vision d’un auteur dont le talent dans le cinéma de genre n’est plus à démontrer. S’acheter une crédibilité chez les gros studios ? Le besoin de s’offrir une récréation dans un univers à l’exact opposé du sien ? On ne sait pas vraiment. Mais lors de son intronisation au sein de la grande famille F&F, Wan à très vite déclaré vouloir apporter à la série une variation et une âme comme celle qui habitait les grands polars américains des années 70 tout en limitant l’action à son strict nécessaire. Effet de pub ou réelle volonté de donner un nouveau souffle à la série, seul l’avenir nous le dirait. Mais les intentions étaient plus que louables et vu l’amour et le savoir faire dont fait preuve Wan quand il décide de rendre hommage à certains genres comme il l’a fait avec Death sentence et surtout Conjuring, on a plutôt envie de lui faire confiance même si les premières bandes annonces ont tôt fait de refroidir nos ardeurs!

Car pour le côté 70s on repassera, Wan préférant se la jouer finalement 80s en lorgnant plutôt du côté des James Bond de l’époque et surtout de la série L’Agence tout risques. Quelque part il fallait s’y attendre. Car même si le jeune réalisateur s’amuse vraiment dans l’action et arrive même par moment à dynamiser et renouveler l’imagerie de la série, il ne faut pas oublier que sur une franchise de cet acabit, il est obligé d’obéir à un certains cahier “décharge“ qui ne laisse que très peu de place aux variations ou aux propositions. D’ailleurs, le scénariste l’a bien compris. Aux commandes de la franchise depuis le 3e opus, Chris Morgan préfère une nouvelle fois le confort d’un script prétexte à l’insécurité d’une réflexion un temps soit peu “originale“ et livre donc un script millimétré qui ne s’autorise plus une seule limite. Vous pensiez avoir atteint le paroxysme de la destruction massive et du n’importe quoi avec le tank et l’avion cargo de l’épisode précédent, attendez vous à en prendre encore plus dans la gueule devant l’énormité de la dernière scène d’action ! Rarement l’adage bigger and louder n’aura autant sied à une séquelle. Bref, véritable James Bond tunné qui piétine tout sur son passage en gueulant bien haut «c’est moi le plus gros, c’est moi le plus fort», F&F 7 devient donc logiquement le nouvel épisode boursoufflé de cette série dont les opus 8 et 9 sont déjà sur les rails… Allergiques aux délires nawak et aux gênes XXX fuyez vite ! Les autres, pensez à bien garnir votre seau de pop-corn et amusez vous comme il se doit. Après tout, ceci n’est que du divertissement…

par Christophe Chenallet

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