Raquel, droite dans ses bottes, est au service d'une famille chilienne bourgeoise qui la considère comme un membre de la famille. Lorsque la maîtresse de maison lui apprend l'arrivée d'une jeune femme qui l'aidera dans ses tâches, l'oeil de Raquel vire tout rouge. Car Raquel (Catalina Saavedra, bille en tête) n'a rien d'une tendre Mamie Baba, plutôt un mix entre Peaches et Gargamel, masque de gorille sur la tête. Sebastian Silva pose son film en équilibre parfait entre comédie à portes qui claquent et cruauté la plus brutale, où la très pieuse bonne conscience ne peut rien contre la distance sociale, où le dévouement d'une bonne ne peut rien pour dissimuler ses cicatrices, ses ratés, famille et gosses de substitution mais l'illusion fait long feu. Doublement primé à Sundance, La Nana sait rebondir et n'enferme jamais son personnage dans la posture, même si la seconde partie s'avère moins habile que la première. Le film, réussi, a en tout cas tout de la tête d'un long métrage primable. Réponse ce soir avec le palmarès.
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États-Unis, 2024
De Rose Glass
Lou, gérante solitaire d'une salle de sport, tombe éperdument amoureuse de Jackie, une ...