Avant Shara et La Forêt de Mogari, et peu après Suzaku qui l'a révélée, la Japonaise Naomi Kawase a signé Hotaru, resté inédit à ce jour dans les salles françaises. "Le feu va s'éteindre", se lamente l'héroïne confrontée au deuil, dans ce film de feu, des braises d'ouverture au four de potier, étincelles qui crépitent à l'écran comme ces quelques âmes vagabondes. Ayako est une danseuse dans un bar à striptease, Daiji est un artisan qui crée des poteries pour des cérémonies religieuses. Leur rencontre accouche d'un film assez en rupture avec Shara/Mogari, moins fluide d'un point de vue narratif, mais tout aussi mystique, traversé de moments stellaires comme la scène du strip autour de la fontaine, qui réveille un peu le souvenir (ou préfigure, en fait), la séquence de la danse de pluie de Shara. Une splendeur qui confirme la place de Naomi Kawase parmi les plus fascinants cinéastes de notre temps. Hotaru sera présenté ce mardi à 18h30 au MK2 Bibliothèque. A noter que son dernier film en date, Nanayo, sera également diffusé, à 21h.
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États-Unis, 2024
De Rose Glass
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