Un crime particulièrement brutal est perpétré dans un quartier tranquille et l’assassin, Akio Sakaguchi, est arrêté devant toute la presse. Une jeune femme, Kyoko Endo amère et lasse dans sa vie routinière aperçoit la scène à la télévision. Saisie d’une sympathie inexpliquée pour Sakaguchi, elle entreprend de constituer un livre d’or avec les coupures de presse qu’elle peut collecter à son sujet… Quatrième long métrage de Kunitoshi Manda, réalisateur découvert à la Semaine de la critique à Cannes en 2001, The Kiss s'ouvre par une magistrale première demi heure, d'abord un meurtre silencieux et anti-spectaculaire mais où la mise en scène et l'utilisation de la musique installent une vraie tension, puis la naissance d'une adoration irrationnelle, compulsive, d'une jeune femme pour son prisonnier qu'elle ne connaît que par les écrans de télévision. Manda fait le portrait ambigu et délicat de deux solitudes, deux marginaux bien différents, fermés à double tour ou se projetant les yeux fermés. Le film, porté par l'intensité de ses comédiens, se perd parfois en étant plus bavard, enchaînant scènes de parloir et irruption d'avocat, mais se retrouve lors d'une fin puissante et désespérée.
Le Festival Kinotayo, consacré aux films japonais contemporains, se poursuit jusqu'au 28 novembre. Consultez le programme en ligne en cliquant ici.
États-Unis, 2024
De Rose Glass
Lou, gérante solitaire d'une salle de sport, tombe éperdument amoureuse de Jackie, une ...