FESTIVAL DU FILM ASIATIQUE DE DEAUVILLE 2009: The Shaft

Trois histoires racontent la vie d'une famille de mineurs dans les montagnes de la chine occidentale. La fille veut démarrer une nouvelle vie mais doit choisir entre l'amour ou la réalisation de ses rêves. Son frère veut devenir chanteur plutôt que mineur. Enfin, le père, tout juste retraité, essaie de retrouver sa femme disparue.

Premier film du Chinois Chi Zhang, The Shaft s'inscrit dans la lignée des films dits de mineurs chinois à l'image du, justement, Blind Shaft de Yang Li. Peut-être la seule limite de ce long métrage qui, par ailleurs, gagne sur tous les plans. The Shaft offre un triple portrait sensible et émouvant d'illusions perdues et déguisées (une voiture de mariage décorée de quelques ballons, un karaoké amer, une retraite, enfin) dans une province à l'abandon. Chi Zhang, malgré son constat maussade, malgré le sort, garde allumée une certaine lueur autour de son socle familial, un vrai amour pour ses personnages, et laisse parler ses silences en succession de scènes brèves et fortes, portées par un beau sens du cadre. On tient peut-être ici le gagnant de la compétition.

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